II-L’AFFAIRE MARSAC, MEURTRE RITUEL OU LIQUIDATION ORGANISEE ?

Le jeudi 15 février 1945, l’ex-commissaire MARSAC est extrait de sa cellule de la prison de Dijon par des éléments d’une foule estimée à plus de 10 000 personnes. Il est alors lynché, son corps supplicié promené à travers la ville. Le personnage, son rôle durant l’occupation dans la lutte contre la Résistance, les circonstances de sa détention et de sa mort, l’écho national qu’eurent les faits, constituant une sorte de mythe d’une justice populaire spontanée, constituent à eux seuls une véritable “ affaire ” dont les tenants et aboutissants touchent à de multiples aspects de la période suivant la Libération et dont le président du CDL de Côte d’Or, Claude GUYOT, estimait “ qu’elle ne pouvait pas ne pas éclater ” 1 .

Notes
1.

Claude GUYOT, Historique du CDL de la Côte-d’Or, p.215.