Ainsi, les deux chefs de maquis désignés à des postes de sous-préfet sont écartés de ces fonctions moins de trois ans après la Libération. A cette situation il faut ajouter celle d’Henri VITRIER, ancien chef des FTP ZN, nommé à la sous-préfecture d’Autun sur proposition du CDL, après acceptation par le PCF. C’est dès 1946 qu’il est écarté de ses fonctions. Il n’a pourtant pas démérité à ce poste. Le copieux dossier de ses rapports au préfet 1 manifeste au contraire une pratique à la fois conformiste et réservée, bien loin des impulsions flamboyantes d’un ROCHAT ou de l’identification de VINCENT à sa terre bressane. En la circonstance, c’est probablement son appartenance politique qui a coûté son poste à Henri VITRIER.
Concernant les deux anciens chefs de l’AS, la réflexion sur les données de leur nomination comme de leur éviction est décisive pour avancer dans l’intelligibilité des rapports entre le processus libérateur et celui du rétablissement de l’Etat républicain.
AD71 W123855.