A partir de juin 1941, dès lors que le PCF, délivré des contraintes du Pacte germano-soviétique, engage une partie de ses cadres et militants dans l’action résistante puis progressivement dans la clandestinité, Max NEVERS est chargé d’assurer des liaisons entre l’Yonne et Dijon. Il utilise alors sa connaissance de sa région d’origine comme de la ville et des militants où il a travaillé. En 1943, on le retrouve 1 parmi les responsables d’un maquis FTP installé dans la campagne proche de Laignes en Côte-d’Or. Ce maquis qui accueillera Robert SERAUT relève probablement d’un dispositif de mise à l’abri de cadres communistes. Max NEVERS se souvient y avoir côtoyé des dirigeants communistes de Paris, Edmond BOULANGER et SAVENEAU, Jean BERTHIER, instituteur de Montceau-les-Mines, mort sous les bombes à Mathausen, et plusieurs communistes internationaux, dont le bulgare LAZLO, un hongrois et deux espagnols issus du camp de Gurs.
Au cours de l’une de ses missions de liaison à Dijon, il est arrêté par la police du commissaire MARSAC et livré aux Allemands. Commence alors pour lui le tragique chemin vers les camps du Struthof, d’Auschwitz, de Dachau.
AD21 W21429 et Robert SERAUT, entretien du 6 décembre 1995.