1-5-Un meneur sans responsabilités à sa mesure

C’est bien la formule qui convient pour Camille VAILLOT. Alors que de nombreux témoins survivants en font le dirigeant naturel du communisme du bassin minier, il est remarquable que jamais il n’exerça de responsabilités de quelque importance au sein de l’appareil du parti. De façon significative, il multiplia ses engagements dans les organisations dites “ de masse ”, en fait périphériques, et sous le vigilant contrôle politique du PCF. C’est ainsi que Camille VAILLOT fut militant du Mouvement de la Paix, de la CGT, de l’ARAC, de l’ANACR. Cette situation singulière s’achève par son exclusion en 1963, votée selon ses dires, non pas par sa cellule, mais par la section CGT des mineurs !

Cet itinéraire, plus complexe que son apparente linéarité pourrait le suggérer, permet de cerner la figure sociale et politique que constitue Camille VAILLOT et de s’interroger sur la signification de cette relative marginalité par rapport aux structures communistes.