Les premiers engagements suivant le débarquement du 15 août 1944 confirment le général de LATTRE dans sa conviction que les FFI peuvent et doivent jouer un rôle dans la bataille. Dans son “ Premier compte rendu après le débarquement sur la terre de France ”, adressé au général de Gaulle, il souligne ‘“ l’aide efficace apportée par les combattants FFI locaux ”’ ‘ 3 ’. Dans un rapport plus détaillé, en date du 19 août, donc à J+5, il fait état d’une “ très belle activité ” de ces combattants qui ont “ grandement facilité le développement de l’opération ”. Le constat est réitéré quatre jours plus tard et repris dans son Histoire de la IereArmée française, chapitre V où il note que ‘“ la victoire de Toulon…nous apporte, au surplus, la promesse de ce qui sera, bientôt, l’Amalgame. Et Marseille, déjà, confirme cette promesse ”.’
La libération de Toulon et Marseille, les contacts fructueux avec Raymond AUBRAC dans cette dernière ville, la contribution des maquis tout au long de la remontée de la vallée du Rhône par l’Armée B, puis lors de la libération de Lyon et de Villefranche-sur-Saône ne peuvent que le conforter dans cette conviction. Enfin la rencontre à Mâcon, avec des maquisards constitués en “ Régiment de Cluny ”, aptes au combat comme à l’exercice de parade permet de poser les bases définitives de l’amalgame.
Général de LATTRE, op. cit. p.41.