Pour une autre partie des FFI ayant signé un engagement volontaire pour la durée de la guerre, il n’y eut pas ces moments difficiles. Par exemple, la compagnie du capitaine du CHAFFAUT du maquis de Cluny, sert du 5 au 7 septembre ‘“ d’infanterie au CC1 de la 1ère DB ”’ ‘ 1 ’, au cours des combats entre Chalon et Beaune, avec particulièrement une véritable bataille de chars entre Bligny et Beaune. Ses hommes signent le 13 leur engagement et le 26, ce qui est devenu le Commando de Cluny, fort de 720 hommes part pour le front. Pour ces hommes, il n’y eut donc aucune coupure entre le temps du maquis et celui de l’intégration à une armée régulière, l’association avec les unités blindées s’étant faite au cours de la libération de Chalon et de la progression vers Beaune, avant même qu’ils aient choisi de continuer la guerre.
Les unités constituées à partir des résistants de Bourgogne et engagées dans les zones de combats furent dirigées vers quatre directions : le front d’Alsace, la frontière suisse, pour une fonction de surveillance, les poches de l’Atlantique et enfin la Division alpine. La première des situations, de très loin la plus difficile, fut en même temps celle où le projet de l’amalgame put être poussé le plus loin. Une des composantes fut la mise en œuvre d’une politique de formation dans les écoles de cadres. Si ces dernières furent en quelques circonstances, comme dans le cas de MONOD, des purgatoires pour des hommes ayant exercé des commandements importants et brutalement abaissés, elles furent surtout une pièce maîtresse de la politique du général de LATTRE.
Paul HUOT, op. cit. p.96-97.