CHAPITRE 4 : LE 4e CHOC, UNE UNITE PRIVILEGIEE ?

‘“ Chouchou du général de LATTRE ? Plus il vous connaît, plus il vous aime, plus il vous demande ”
Henri MONDANGE’

Parce qu’il conserva son identité initiale jusqu’à la fin de la guerre, qu’il fut l’une des deux unités d’origine FFI, avec les élèves de Jeanson-de-Sailly eux-mêmes devenus 2e Bataillon de Choc, à recevoir la prestigieuse appellation de bataillon de choc, parce qu’il fournit en juin-juillet 1945 la compagnie de garde du général de LATTRE, chargée à son PC de Lindau de rendre les honneurs à ses nombreux hôtes, parce qu’enfin il eut le privilège d’avoir pour marraine l’épouse du général en chef, le Commando de Cluny peut apparaître comme un cas d’espèce, parmi les autres unités d’origine FFI. Il convient donc, après avoir établi les circonstances de sa formation, les épisodes majeurs de son implication dans les batailles de Belfort, d’Alsace et de pénétration en Allemagne, retracé le moment de sa transformation en bataillon de choc, de s’interroger sur ce que cela représente au sein de la politique d’amalgame et en quoi ses singularités ont pu peser sur les formes de la mémoire entretenues par les survivants, intégrant mythe et réalités.