1-Une unité malmenée

Dès son arrivée à Besançon, le Commando apprend 1 du 3e Bureau de l’Armée qu’il doit mettre une compagnie à la disposition du 1er CA, en renforcement du RICM de la 9e DIC. Un tel ordre est pour les cadres du Commando une véritable douche froide. Contrairement à ce que leur commandant leur avait laissé entendre des intentions du général en chef concernant leur usage et le maintien de leur unité de commandement, dès le premier jour l’armée prélève une compagnie. Le Commando se voit d’emblée réduit à un rôle de “ pourvoyeur de renforts ”. Grande est la crainte de l’EM du Commando de voir ces hommes, encore affublés des tenues du maquis, à dominante de vêtements civils, sans casques, être tentés de répondre aux sirènes venues de régiments réguliers, en recherche de compléments d’effectifs.

C’est seulement environ un mois après son arrivée au front que le Commando est pour la première fois rassemblé, le 29 octobre. Le 21, un message du 1er CA informait les commandants de la 9e DIC et de la 2e DIM qui la relevait que le Commando était mis en réserve d’armée, ce qui mettait fin au prélèvement par roulement d’une compagnie par des régiments de ces divisions. C’est à Avoudrey que les 721 hommes du Commando cantonnent. Depuis le 8 octobre ils disposent de l’uniforme américain en dotation à la IèreArmée.

Notes
1.

Victor LOIZILLON, op. cit. p.52.