3- L’amalgame

C’est dans le cadre de cette politique qu’est réalisé l’amalgame. Répondant à une contrainte en termes d’effectifs et de formation comme à une volonté politique d’unité nationale, il prévoit selon son décret fondateur de constituer des demi-brigades associant un bataillon de ligne à deux bataillons de volontaires. Décrétée en février 1793, effectivement pratiquée au cours de l’hiver suivant, cette définition fut dans les faits modifiée par le décret de levée en masse du 23 août 1793, qui substitua à la notion de volontaires celle de mobilisés.

Sur cette base, fut constituée ‘“ une armée révolutionnaire qui combattait pour la fin du privilège, l’abolition de la féodalité, la disparition du despotisme ”’ ‘ 1 ’ ‘.’ Les plans de guerre, défensifs avant de devenir offensifs, sont strictement soumis à la décision du pouvoir politique, et au sein de cette armée nouvelle, ce sont les forces du renouveau qui déterminent les comportements.

Notes
1.

Albert SOBOUL, Histoire de la Révolution française, t2, de la Montagne à Brumaire , Gallimard, 1962, p.113.