2-Des troupes maintenues dans des rôles le plus souvent subalternes

A l’intérieur des plans de bataille de la Ière Armée, les unités d’origine FFI, en tous les cas celles issues des maquis de la région Bourgogne, ont été confinées dans des rôles d’infanterie d’appoint, nécessaires mais sans gloire. Il a fallu des conditions particulières, comme l’affaire du bassin de Champagney où la configuration de relief et la végétation excluaient toute autre option, pour qu’il en soit autrement. A cela s’ajoutait une politique de fragmentation des groupes constitués au maquis. Bien qu’il estime que la fraternité des combats constitua de nouveaux réseaux de camaraderie, Henri MONDANGE regrette que, même pour une unité aussi protégée que le Commando de Cluny, l’organisation des sections dès leur formation dispersa les volontaires de son maquis. Enfin, le maintien de la plupart des groupes d’origine FTP dans des tâches obscures éloignées du front ou leur dilution dans grandes unités comme le 2eBCP témoignent d’une méfiance initiale que l’exemple à caractère emblématique du 151e RI du colonel FABIEN ne saurait effacer.

La mise à l’écart des cadres, dès lors que des unités d’origine FFI servaient à compléter des tableaux d’effectifs de régiment de l’armée régulière amputés par les pertes, comme la grande rareté de l’émergence au niveau d’officiers supérieurs de cadres d’origine FFI viennent à l’appui de l’affirmation de départ. Que la jeunesse soit apparue comme un handicap est révélateur d’une méfiance fréquente à l’égard des FFI.