2-Le résistant sédentaire

Lors de la débâcle de 1940, à l’instar d’un certain nombre de Français, Emile PHILIPPOT récupère des armes. Dès novembre 1942, la famille PHILIPPOT accueille François GRILLOT, chef départemental FTPF et son adjoint Emile PROUDHON. Ces deux hommes trouvent dans la modeste demeure de la famille PHILIPPOT, nourriture, gîte et protection. Leur arrivée est à l’origine de la formation d’un groupe de résistants sédentaires à Ravières dont le père PHILIPPOT et trois de ses fils, parmi lesquels Emile, constituent le noyau initial. La situation géographique de Ravières détermine en grande partie ce que seront les tâches majeures du groupe : les sabotages sur la voie ferrée PLM et des écluses du canal de Bourgogne, deux voies de communication majeures. Emile PROUDHON témoigne en 1948 que dès décembre 1942, les écluses de Rougement et de Saint-Vinnemer ont été sabotées. Ces actions paralysent le trafic, fort intense à cette époque, pour plusieurs jours. Mais pour Emile le temps de la vie sédentaire est court : dès janvier 1943, E. PROUDHON propose à GRILLOT de constituer un maquis formé d’éléments clandestins. C’est l’acte de naissance du groupe VAUBAN , à l’histoire riche et tumultueuse.