Ce qui est sûr, c’est que PHILIPPOT est arrêté sur dénonciation par la Feldgendarmerie de Semur le 21 février 1944, pour “ appartenance à la Résistance ” et “ terrorisme ”. Le 4 avril, la Cour spéciale de Dijon le condamne aux travaux forcés à perpétuité et le transfère le 10 à la section allemande de la prison de cette ville. Pendant les cinq mois qui le séparent de sa libération, le 10 septembre, lors de l’entrée des troupes de l’armée B, il subit une détention dont la rigueur permet de s’interroger sur la plausibilité des accusations portées contre lui ultérieurement. Lors du procès du SRA et de l’Oberstumführer Ludwig KRAMER, à Dijon en 1946, les agents TSCHILL et WEISMANN reconnurent l’avoir à plusieurs reprises extrait de sa cellule, transporté au siège de la Gestapo dijonnaise, rue du Docteur CHAUSSIER, et torturé par “ flagellation, brûlures, piqûres d’aiguilles dans la plante des pieds ” et témoignèrent de son courage face aux souffrances infligées. A sa libération, en septembre 1944, il fut découvert “ au mitard ”, “ famélique, gravement malade et qui plus est pieds et poings liés ” 1 . Lorsqu’en décembre, après plusieurs semaines de soins attentifs, il souscrit un engagement pour la durée de la guerre auprès de la Compagnie VAUBAN, il est jugé trop affaibli pour reprendre les armes.
La Bourgogne républicaine, quotidien fondé dès la Libération de Dijon, dirigé par Maurice BRANTUS du MLN, édition du 12 septembre 1944.