II-LE PROCES CONTROVERSE DE 1945 AVANT L’OUBLI

1-Devant la Cour de Justice de Dijon, PHILIPPOT un “ faux résistant ” ?

Le 2 avril 1945, PHILIPPOT est arrêté et inculpé pour trahison. Il est accusé d’avoir dénoncé aux Allemands l’adjudant de gendarmerie de Semur-en-Auxois BOCHER. Ce dernier fut convoqué en avril 1944 à la Gestapo de Dijon, avec son supérieur le capitaine NOBLE et son propre fils, simple gendarme à la même brigade. Ces deux derniers sont relâchés après un interrogatoire rapide, alors que BOCHER père est arrêté et déporté à Dachau, camp dont il ne reviendra pas. Le 6 novembre 1945 commence le procès devant la Cour de Justice de Dijon, présidée par le juge GUERRIER. Le procureur est le juge VOISENET, le dossier a été instruit par le juge BOUCHARD qui avait officié à Chalon-sur-Saône pendant la guerre. Après un réquisitoire que les témoins qualifient de “ très violent ”, le procureur VOISENET réclame la peine de mort. Bénéficiant de circonstances atténuantes de la part des jurés, PHILIPPOT est finalement condamné à 20 ans de travaux forcés, indignité nationale à vie, confiscation de ses biens. Cette dernière partie de sa peine résonne d’ailleurs singulièrement lorsque l’on connaît le dénuement matériel de la famille PHILIPPOT.