2-3-Un véritable acharnement judiciaire

Il ressort donc de cette histoire qu’il y eut bien un acharnement particulier de la justice, dans une continuité absolue, de la IIIe à la IVe République, en passant par l’Etat vichyste et les organes provisoires d’une République restaurée, à l’égard de gens qui comme PHILIPPOT, incarnaient tout à la fois la menace communiste, la dangerosité du franc-tireur et du “ terroriste ”, l’image brouillée de l’éventuel dissident. L’aspect tardif du soutien qui leur fut apporté, la place finalement assez limitée qu’un journal comme France d’abord leur accorde sont révélateurs de la gêne qu’ils suscitaient, tant ils incarnaient une réalité insaisissable pour les cadres politiques, organisationnels, mentaux.