4-“ Il n’y a pas assez eu de BARBU ”

Cette phrase revient comme un leitmotiv chez beaucoup de résistants de la région de Montceau-les-Mines comme Camille VAILLOT, Louis WALCZAK, Roger JOLY, ou chez la génération des fils comme chez Aimé BAR ou le fils d’Antoine TISSIER 1 . Si elle constitue certes un hommage à la forme de combat résistant incarnée par BAR, elle est en elle-même un véritable énoncé politique. Elle est l’expression imagée de toute une conception politique fortement représentée dans le bassin minier, nourrie d’attirance pour l’affrontement radical avec l’ordre établi. Il n’est d’ailleurs pas surprenant que ces militants, relativement en marge de 1945 à l’automne 1948, prirent une part importante dans les affrontements brutaux des grèves de mineurs. Antoine BAR et son fils y participèrent non sans jubilation et un homme comme Léon ALLAIN-HECTOR, pourtant installé comme commerçant, n’hésita pas à rejoindre ses anciens copains de maquis. Dans cette mesure, Antoine BAR constitue une figure archétypale du monde de la mine et d’une forme de communisme fort éloignée des logiques parlementaires et étatiques.

Notes
1.

Aimé BAR et Roger TISSIER Entretien 4 juin 1998.