1.1.3. La langue est "sémaphorique"

Krashen et Terrell sont les défenseurs de cette approche naturelle qui privilégie le contenu des messages à transmettre. C'est là qu'on retrouve cette fonction "sémaphorique", porteuse de sens. Déjà la SGAV avait introduit l'idée de la perception globale du sens dans la langue, sans toutefois l'exploiter à fond.

Krashen et Terrell considèrent la langue comme un ensemble de mots et d'énoncés signifiants. Ils n'en négligent pas moins les structures et considèrent en outre qu'il convient de s'appuyer sur des structures déjà connues pour développer l'apprentissage d'une langue, suivant en cela la conception naturelle de l'acquisition du langage. La formule "I+1" demande à l'enseignant de ne présenter une nouvelle notion qu'en s'appuyant sur une notion (input) précédemment acquise et déjà renforcée. On n'a pas recours ici à l'analyse grammaticale traditionnelle ni à ses règles.

La langue est alors considérée comme un ensemble d'éléments lexicaux, de structures mais surtout de messages signifiants79.

Notes
79.

Cf. RICHARDS, Jack C. et RODGERS, Theodore S. (1986), Approaches and Methods in Language Teaching, Cambridge, Cambridge University Press, page 130.