1. Contrastivité et pensée philosophique

En interrogeant la philosophie, on constate que la pensée philosophique s'est essentiellement constituée sur la contrastivité, par la rupture que la comparaison établit entre ce qui est et a été et ce qui est en devenir.

C'est ainsi que le Logos de l'Obscur Héraclite donne au conflit des contraires la dimension originelle de la perception de la substance même des choses: ‘"Ce qui est contraire est utile et c'est de ce qui est en lutte que naît la plus belle harmonie et tout se fait par discorde" (Fragments, 8)176 ’. C'est grâce à la juxtaposition de ce qui est dissemblable, différent, que la comparaison débouche sur une perception. La contrastivité, en ce qu'elle pose côte à côte des interprétations différentes d'une réalité analogue, ou en ce qu'elle déduit d'une réalité connue une autre réalité inconnue, influe sur notre perception des choses tout en en dépendant.

Toutefois, cette concrétisation demande une prise de conscience d'un mode opératoire qui éveille à la conscience de soi et du monde en tant qu'unité. ‘"Pour ceux qui sont en état de veille, il y a un seul et même monde" (Fragments, 89)’, mais pendant le sommeil chacun possède un monde à part. Tant que nous n'avons pas pris suffisamment conscience de notre mode de fonctionnement, nous ne voyons qu'une multiplicité d'êtres et de choses ayant des caractéristiques particulières et différentes. Pour retrouver l'Un dans les choses qui nous entourent, il est indispensable de s'éveiller à cette caractéristique inhérente à toute observation et à toute perception qu'est le processus alliant les contraires: ‘"Joignez ce qui est complet et ce qui ne l'est pas, ce qui concorde et ce qui discorde, ce qui est en harmonie et ce qui est en désaccord."’ C'est ainsi que, poursuit Héraclite, c'est ‘"de la multiplicité des choses (que) provient l'Un, et de l'Un la multiplicité" (Fragments, 10)’. Car ‘"le Tout est, divisible indivisible, créé incréé, mortel immortel, parole et éternité, père et fils, dieu et [homme]. Ce ne sont pas mes mots à moi, mais la Parole que vous entendez: il est donc sage de reconnaître que tout est un." (Fragments, 56)177.’

Toute la philosophie du Logos depuis Héraclite d'Ephèse tente donc de donner un sens à l'Univers, par l'intermédiaire de la double signification de ce mot. Parole et raison sont intimement liées dans le logos héraclitéen, ‘"expression par un discours cohérent de la signification de la vraie réalité. [...] Le logos est la Raison, une, universelle, unificatrice, et non la ratio de l'entendement; il saisit la vraie réalité agissante qui est le sens de ce qui apparaît dans la réalité donnée."178

Dans le Fragment III, ‘"’ ‘’ ‘’ ‘ ’ ‘’ ‘’ ‘’ ‘ ’ ‘’ ‘’ ‘’ ‘’ ‘ ’ ‘’ ‘’ ‘’ ‘’ ‘’ ‘ ’ ‘’ ‘’ ‘ ’ ‘’ ‘’ ‘’ ‘ ’ ‘’ ‘’ ‘’ ‘’ ‘’ ‘"’, on retrouve l'idée des contraires chère à Héraclite et commentée par Heidegger179. Le " " devient alors la dénomination de ‘"l'unité, non pas celle de la pure uniformité et de l'identité comme indifférence, mais comme appartenance réciproque du contrastant. [...] Il faut en même temps que deux choses sortent l'une de l'autre et qu'elles soient unies l'une à l'autre. [...] L'homme ne possède l'entente de l'être que parce que l'Être s'ouvre à lui, c'est donc le Sein qui explique la lumière qui peut être dans le Dasein."180 ’Etienne GILSON souligne également cette idée en disant que ‘"la doctrine de Parménide aboutit à opposer l'être à l'existence: ce qui est n'existe pas ou, si l'on veut attribuer l'existence au devenir du monde sensible, ce qui existe n'est pas."181 ’ Ce qui unit deux choses dissemblables, c'est le sens commun de ces choses. Le contraste est unificateur de deux choses dissemblables grâce au sens commun de ces choses qu'il a pour tâche de rapprocher, de poser l'une à côté de l'autre (contra-stare).

La nomination est un acte d'élaboration de la pensée que les pré-socratiques font également reposer sur la contrastivité.

La démarche d'Héraclite d'Ephèse entre le "figuratif" et le "non-figuratif" anime une conception qui transforme cette nominalisation en lui faisant prendre plus tard le chemin de la conceptualisation182. "La dialectique héraclitéenne embrasse nature et esprit, homme et monde, pensée et totalité, ouvre le temps à la pensée. Sa profondeur prophétique ne se laisse pas dompter et nous enseigne à dépasser l'interrogation inquisitoire du ou bien... ou bien... en surmontant, avant même qu'il ne soit historiquement et systématiquement posé, le principe logique du tiers exclu. Il y va bien plus du dépassement de la contradiction assumée, que de sa résolution. Philon d'Alexandrie nous donne raison quand nous considérons la dialectique comme la découverte fondamentale d'Héraclite : ‘"Car ce qui est fait de deux contraires est un ; et si l'Un est divisé, les contraires sont mis au jour ; n'est-ce pas là justement ce que les Grecs disent, que leur grand et très célèbre Héraclite mettait en tête de sa philosophie, comme la résumant tout, et de quoi il se vantait comme d'une découverte nouvelle ?" (Quis rerum divinarum heres sit, 43, 214)."183

Toutefois, la nomination n'est pas univoque, et Héraclite montre également qu'elle peut comporter des ambiguïtés que seule l'expérience peut lever. ‘"L'arc a pour nom ’ ‘’ ‘’ ‘’ ‘’ ‘ (la vie) et pour oeuvre la mort" (Fragments, 48)’. Le mot grec est ici sémantiquement très fort parce qu'il oppose à la fois l'arc, instrument qui porte la mort en lui par sa fonction - il tue grâce aux flèches qu'il envoie - et la vie de tout être vivant. Héraclite oppose également la tension de la corde de l'arc porteuse de mort à la tension des cordes de la lyre, porteuses d'harmonie et d'unité des sons dans leur multiplicité qui illustrent et manifestent la vérité fondamentale de l'unité des contraires, porteuse de vie dans l'acte de reproduction. Il en est de même pour le médicament qui, en tuant les cellules affectées par la maladie, permet aux autres qui demeurent de vivre à la fois individuellement, pour elles-mêmes, mais également en harmonie entre elles afin de se développer sainement et de pleinement profiter à l'organisme.

Héraclite avait déjà entrevu cette unité dans le paradoxe : ‘"A l'âme appartient le logos qui s'augmente lui-même" (Fragments, 115)’. Axelos en propose une interprétation qui fait que ‘"les unions sont entièrement et non-entières, concorde et discorde, accord et désaccord ; et de la Totalité naît l'Unité et de l'Un le tout. Ils ne comprennent pas comment le discordant s'accorde avec lui-même [...]. Le rythme est un lien, un enchaînement qui tient unies les choses opposées. Le rythme de la pensée doit lier les pensées entre elles et les relier aux choses, choses et pensées n'étant point séparées."184 ’ Non seulement les contraires s'unissent pour donner le tout, mais leur union dépasse la simple constatation du tout pour atteindre la pensée.

Le contraste est également présent dans l'art, ce mode d'expression spécifiquement humain. Aristote insistait déjà dans un autre passage de Du Monde sur le fait que l'harmonie du monde dans l'art ne se fait pas sans l'union des contraires. ‘"Il apparaît aussi que l'art, en imitant la nature, fait de même. L'art de la peinture, en effet, en mélangeant le blanc et le noir, le jaune et le rouge, aboutit à des images conformes à l'original ; la musique, en mêlant les notes aiguës et graves, longues et brèves, parvient à une seule harmonie dans des sons différents ; l'art d'écrire, en opérant une combinaison de voyelles et de consonnes, élabore tout un art à partir d'elles."185 ’ Les jeux de lumière latérale des peintures hollandaises du XVIIe siècle conservent ainsi aux personnages mis en scène toute leur intensité dans la vérité grâce aux oppositions, aux contrastes des couleurs. Les arrière-plans d'un Rembrandt, notamment dans son Autoportrait en Saint Paul (1661), mettent en valeur, par un jeu de contrastes très appuyés, les aspects psychologiques parfois contradictoires des personnages représentés et montrent une recherche continuelle et permanente de tous les aspects intérieurs de l'homme et de son existence extérieure.

C'est également de cette technique de l'opposition des contraires qu'est née la musique descriptive qui peut, comme l'ont fait des Bach, des Mozart, des Stravinsky ou des Debussy et même des Monteverdi bien avant eux, faire naître une harmonie susceptible de rendre compte d'une totalité de sentiments humains souvent contraires, parfois contradictoires, mais toujours complémentaires et universels. Chaque instrument, avec sa partition particulière, se contente de rendre une suite de sons qui ne peut prendre sens sans qu'on en reconstruise l'ensemble pour atteindre l'harmonie nécessaire à l'illustration du propos du compositeur. C'est l'ensemble des partitions particulières qui façonne l'harmonie nécessaire à l'expression de la perception de l'artiste créateur, même lorsque cette harmonie peut nous apparaître discordante parce que nous ne sommes pas en mesure de la comprendre dans son ensemble. Les peintures rupestres préhistoriques sont un autre témoignage de cette recherche de l'unité des contraires. Le mélange des couleurs y rend compte à la fois de cette complexité de la réalité, mais aussi de la complexité des sentiments humains face à la nature. L'alliance de la grâce et de la violence, de la beauté et de la cruauté aboutit, grâce à ce mélange des contraires et à l'interprétation que n'en manque pas de faire celui qui la perçoit, à une harmonie qui rend compte à son tour de l'unité de l'univers. ‘"C'est de la totalité que naît l'unité et de l'un le tout."’

Axelos poursuit avant d'introduire ses réflexions sur la dialectique héraclitéenne:

‘"Si la logique formelle distingue deux formes de l'opposition des concepts - contraires (blanc-noir) et contradictoires (blanc-non-blanc) -, Héraclite ne pense pas dans les cadres de la logique formelle et conceptuelle dont le courant, parti des recherches de Zénon, aboutit à l'axiomatisation d'Aristote. "L'harmonie des contraires, voilà plutôt ce que cherchait Héraclite, et non l'identité des contradictoires, qui d'ailleurs, comme tels, lui étaient inconnus", souligne Léon Robin. C'est pourquoi il faut parler de l'unité des contraires et non de leur identité ou de leur synthèse. La spéculation héraclitéenne est plastique et met en lumière les reliefs ; ses aspects s'unissent, ne sont pas logiquement ou substantiellement identifiés."’

Ce que recherche Héraclite, ce n'est pas l'identité des contradictoires (blanc vs. non-blanc), mais l'harmonie des contraires (blanc vs. noir): ‘"Ce qui est contraire est utile et c'est de ce qui est en lutte que naît la plus belle harmonie; tout se fait par discorde." (Fragments, 8)’. Les contraires ne sont pas identiques, ils ne se synthétisent pas; c'est à partir d'eux que se forme l'unité. Axelos souligne combien ‘"la dialectique d'Héraclite n'est ni celle de l'identité, ni celle de la confusion ; elle forme une pensée englobante. Elle formule une pensée créatrice de concepts et ne se sert pas de concepts déjà élaborés"186.’

Parménide d'Elée (presque contemporain d'Héraclite d'Ephèse) oppose la pensée logique et la pensée empirique et, au contraire d'Héraclite, précise que l'être est et que le non-être n'est pas. L'être est un et immuable, mais on peut en plus dépasser le stade de la simple perception et le faire sien en l'intégrant dans sa connaissance. Une chose nommée existe, sinon, elle n'aurait pas de nom parce que le nom n'aurait pas de sens. Ainsi, point n'est besoin de percevoir effectivement une chose : sa seule nomination suffit à pressentir son existence, à la ressentir. Une nomination fantaisiste et imaginaire ne tient pas à l'épreuve de sa validation sociale. Toute nomination qui ne correspond pas à une existence réelle est vouée à l'oubli et à sa destruction dans la mémoire collective187. ‘"L'être est et il est impossible qu'il ne soit pas. (...) On ne peut connaître ce qui n'est pas, c'est impossible, ni l'énoncer en un discours. (...) Il est donc nécessaire qu'il soit absolument ou qu'il ne soit pas du tout."’ On peut en conclure, comme Gusdorf, que la nomination des choses dépend de l'existence de ces choses, de même que l'existence des choses est corroborée par leur nomination :

‘"Nommer, c'est appeler à l'existence, tirer du néant. Ce qui n'est pas nommé ne peut exister de quelque manière que ce soit. Même le Dieu de l'Ancien Testament, qui refuse de décliner son identité, doit accepter de figurer dans l'univers de la parole humaine sous le mot "Yaweh". [...] Se situer dans le monde, pour chacun d'entre nous, c'est être en paix avec le réseau des mots qui mettent chaque chose à sa place dans l'environnement. Notre espace vital est un espace de paroles, un territoire pacifié où chaque nom est solution d'un problème. [...] L'ordre social est défini par un code des dénominations correctes, où tout désaccord, tout écart apparaît aussitôt comme un signe de déséquilibre. [...] Mettre de l'ordre dans les mots, c'est mettre de l'ordre entre les pensées, mettre de l'ordre entre les hommes."188

Le Parménide 189 de Platon, où Céphale de Clazomène rapporte l'entretien qu'ont eu jadis entre eux Socrate, Zénon, Aristote, Pythodore et Parménide, appuie cette approche de la connaissance par la perception des contraires. Zénon y défend tout d'abord la multiplicité des êtres à quoi Socrate répond que cette question requiert une méthode d'analyse qui ne doit rien laisser au hasard :

‘"Prends, par exemple, répondit Socrate, cette hypothèse posée par Zénon, que la pluralité existe. Il faut rechercher ce qui doit en résulter, et pour la pluralité elle-même relativement à elle-même et relativement à l'un, et pour l'un relativement à lui-même et à la pluralité. [...] Tu peux supposer encore que la ressemblance existe ou n'existe pas; alors tu devras chercher ce qui arrivera dans l'une et l'autre hypothèse aux objets supposés eux-mêmes et aux autres, relativement à eux-mêmes et relativement les uns aux autres. J'en dirai autant du dissemblable, du mouvement et du repos, de la naissance et de la destruction, de l'être lui-même et du non-être. En un mot, pour tout ce que tu pourras supposer être ou ne pas être ou éprouver n'importe quelle autre affection, il faut examiner les conséquences qui en résultent pour l'objet lui-même et pour l'une quelconque des autres choses qu'il te plaîra de lui comparer, puis pour plusieurs et pour toutes également. Tu feras de même pour les autres choses: tu les examineras par rapport à elles-mêmes et par rapport à tout autre objet qu'il te plaira successivement de considérer, soit que tu supposes que l'objet de ton hypothèse existe, soit que tu supposes qu'il n'existe pas. Voilà ce que tu feras, si tu veux parfaire ton entraînement et pouvoir discerner sûrement la vérité." (Parménide, 224)’

Cette méthode d'approche de la vérité reste très dispendieuse comme le fait remarquer Zénon, "en riant", quelques répliques plus tard :

‘"Ne vois-tu pas quel travail tu demandes ? [...] La foule ne sait pas que, sans (une) revue universelle et (un) vagabondage, il est impossible de rencontrer la vérité et d'acquérir l'intelligence." (Parménide, 225)’

Toutefois, cette remarque de Zénon n'infirme aucunement le caractère fondamental que revêt la quête de la vérité par le recours à l'op-position des contraires, à savoir par le contraste.

Ce qu'elle met en évidence, plutôt, c'est la difficulté que pose le fait que la perception n'est pas un acte unique et vrai pour toujours. Les choses ne cessent de changer, de se transformer dans l'espace et dans le temps. On retrouve dans le Théétète de Platon190 la doctrine enseignée par Héraclite, fondée sur l'écoulement universel des choses. ‘"Nous nous baignons et nous ne nous baignons pas dans le même fleuve" (Fragments 12)’. ‘"Nous descendons et nous ne descendons pas dans le même fleuve. Nous sommes et nous ne sommes pas" (Fragments 49a)."On ne peut pas descendre deux fois dans le même fleuve" (Fragments 91)’. Rien n'est jamais plus tout à fait pareil. Cet écoulement universel des choses rend une situation, une chose, un être uniques non seulement dans l'espace, mais aussi dans le temps. Tout coule et l'on ne peut rien reproduire tout à fait comme avant. Cet écoulement universel des choses n'est cependant pas inéluctable et ne constitue pas une transformation incessante des choses qui leur ferait perdre à jamais l'ensemble de leurs caractéristiques fondamentales. Les changements reproduisent dans la même espèce des caractères constants qui se transmettent d'individu à individu, de génération en génération. Les résultats tellement prometteurs qu'ils peuvent en devenir inquiétants de la recherche sur le génome humain montrent la vérité de cette réflexion.

Faut-il conclure de cette constatation que la contrastivité, par son caractère statique d'analyse, est en contradiction avec l'accès à la connaissance vraie ? Il apparaît que la connaissance est elle aussi en mouvement, qu'elle ne se satisfait jamais d'un point de repos, qu'elle demande au contraire, par son inachèvement perpétuel, une dynamique qui la rend immobile, jamais tout à fait finie. Pour connaître, il faut cheminer et s'approprier le savoir par une entreprise personnelle de pensée. La contrastivité, dès lors, ne cesse d'être appelée en renfort pour circonscrire la connaissance à un moment donné. Elle s'inscrit alors dans le temps et pose ainsi le problème de l'identité ou des degrés de ressemblance des choses : qu'est-ce que l'identité ? A partir de quel degré d'identité peut-on ne plus parler que de ressemblance ? Quand commence la différence ?

En essayant de décrire une personne que l'on connaît et que l'on voudrait que quelqu'un d'autre rencontre en dehors de notre présence, il nous arrive souvent de ne trouver que de faibles indices de reconnaissance. Et pourtant, nous reconnaissons la personne déjà rencontrée "sans risque d'erreur", bien que notre degré de perception reste dans le domaine de l'expérience vague.

Notes
176.

Les penseurs grecs avant Socrate: de Thalès de Milet à Prodicos, Garnier-Flammarion, 1964, Trad. et notes de Jean Voilquin. Voir aussi DIELS, Hermann (1957), Die Fragmente der Vorsokratiker, Rowohlts Klassiker. Les numéros se rapportent aux fragments eux-mêmes.

177.

Cité par BATTISTINI, Y. (1968), Trois présocratiques, Gallimard, page 29.

178.

AXELOS, Kostas (1971), Héraclite et al philosophie, Editions de Minuit, page 58.

179.

HEIDEGGER (1968), Questions, I, "Le principe d'identité", Trad. André Préau, Gallimard.

180.

BRUN, Jean (1971), Les Présocratiques, Coll. "Que sais-je ?", Presses Universitaires de France, page 74.

181.

GILSON, Etienne (1948), L'être et l'essence, Paris, page 24, cité in BRUN, op. cit., page 76.

182.

C’est cette même démarche que l’on retrouve chez les psychopédagogues contemporains comme Jerome BRUNER ou Britt-Mari BARTH. Cf. à ce sujet BARTH, Britt-Mari (1987), L'apprentissage de l'abstraction, Retz, 192 pages.

183.

AXELOS, op. cit., page 57.

184.

AXELOS, Kostas (1971), op. cit., page 58.

185.

Cité dans BRUN, op. cit., page 45.

186.

AXELOS, op.cit., page 59.

187.

Les tentatives des lexicologues français, dans la lutte qu'ils tentent désespérément de mener contre l'hégémonie des lexèmes anglo-saxons, d'imposer des appellations spécifiquement françaises à des objets qui disposent déjà d'une nomination est, dans la plupart des cas, vouée à l'échec parce que ces propositions imposées ne correspondent pas à la réalité de l'emploi collectif.

188.

GUSDORF, G. (1966), La Parole, Presses Universitaires de France, pages 36 et 37.

189.

PLATON, Parménide, tr. fr. Emile Chambry, Garnier-Flammarion, éd. 1967. Les numéros renvoient aux pages de cette édition.

190.

PLATON, Théétète, éd. Emile CHAMBRY (1967), Garnier Flammarion. Les numéros renvoient aux pages de cette édition.