2. Contrastivité et morphologie

Dès que l'on s'éloigne du domaine de la phonétique, l'application des méthodes d'analyse contrastive devient plus délicate dans la mesure où les autres domaines sont plus complexes d'un point de vue structural. Les possibilités d'interférences se multiplient même si les langues considérées ne sont pas forcément issues de familles structurales linguistiquement fort éloignées. La grammaire casuelle en constitue un bon exemple qui propose une triple entrée typologique concernant la morphologie casuelle des langues : des langues à cas morphologiques (latin : "genus", "generis"), des langues à cas syntaxiques (français : "la mer", "de la mer"), des langues qui usent à la fois de ces deux possibilités (allemand : "die Art", "der Art" ou "von der Art").

Cette triple entrée typologique n'est pas sans poser le problème du fondement théorique d'une approche casuelle différenciée, celui de la comparabilité des phénomènes linguistiques placés en contraste.