III - 1 : Une approche descriptive de l’espace urbain

L’individu organise l’espace représenté selon une hiérarchie stricte pour faciliter son usage par des repères adéquats. Il coordonne progressivement ‘“ des relations géométriques qu’entretiennent les éléments de l’espace ”’, ce qui va lui permettre de ‘“ passer d’un codage géométrique élémentaire à la prise en compte de l’ensemble des éléments proches et lointains en un système d’ensemble homogène ”’ (Giraudo, 1989, p. 9). C’est ainsi qu’il va extraire de son environnement ‘“ des axes structurants (routes, grandes voies de circulation), des relations entre ces axes (carrefours), des repères et volumes marquants (bâtis et non bâtis) ”’ (Bailly, 1992, p. 378). Cet aspect structurel des représentations spatiales a été privilégié par Chapin (1969) 2 et l’approche “human activity patterns”. Lynch (1976) en a été l’un des plus importants illustrateurs. Il identifie cinq éléments physiques perceptibles et descriptifs de l’ensemble urbain : les quartiers, les noeuds, les points de repère, les voies et les limites. Ce sont eux qui apparaissent dans toute description de ville, ou dans les cartes mentales : ils servent à l’individu à communiquer ses représentations. C’est leur agencement, leur organisation qui permettraient de caractériser les groupes sociaux.

Notes
2.

Cité par Bailly, 1985, p. 203