L’évaluation symbolique de l’espace urbain aboutit à sa catégorisation inconsciente, chaque individu donnant une valeur propre à chacun de ces lieux. Les typologies liées à ce traitement sont nombreuses. Une de leurs caractéristiques principales est que la structuration de l’espace par l’individu n’est pas stricte. Les fonctions peuvent se cumuler pour un même lieu, ou un lieu peut être connu sans être clairement identifié. Tout va dépendre de l’usage qui va être fait de l’espace, physiquement et temporellement. Gihring (1975) a pu effectuer un classement en quatre catégories des réponses relatives à l’image mentale dans son étude de la ville de Zaria au Nigeria. Les individus ont fait référence :
De même, Cherasse (1982) a, par exemple, identifié trois types d’espaces dans le discours des personnes interrogées, faisant référence à différentes relations du citadin avec la ville : les espaces de nécessités (commerce, culture, administration et voies de circulation), les espaces de contact (“ no-man’s land ”, espaces de nécessité pour les adultes, récupérés et interprétés par les enfants et les adolescents) et les espaces ouverts (lieux de détente). Cette approche a l’avantage de mettre en évidence la nature des relations acteurs-espaces urbains. Car le discours sur l’espace va se modifier selon les priorités affichées, par exemple l’ostentation d’une position sociale ou un réseau relationnel dense.
Ces différents types d’espace, identifiables dans les discours, sont aussi reconnaissables sur un autre support qui est, lui, graphique : les “ cartes mentales ”.