II - Méthodologie

Pour répondre à la problématique, nous avons eu recours à trois types de recueil de données : des entretiens semi-directifs associés éventuellement de relevés de cartes mentales et une enquête-ménages à questions précises (entretiens totalement directifs). Ces trois méthodes sont complémentaires ; la pluralité des informations recueillies a permis ainsi la mise en place de l’analyse des représentations et des pratiques spatiales. Elles ont aussi l’avantage de fournir des données à la fois qualitatives (par les discours et les cartes mentales) et quantitatives (à l’aide de l’enquête-ménages). La comparaison de ces informations permet ainsi la corroboration de certaines hypothèses. Le détail des questionnaires et des données recherchées est présenté ici relativement aux objectifs décrits ci-dessus.

Toutes ces enquêtes se sont effectuées à Niamey en 1996. Le choix de cette ville tient tout d’abord aux recherches précédentes réalisées par le Laboratoire d’Economie des Transports sur les capitales d’Afrique de l’Ouest. Deux enquêtes-ménages de mobilité quotidienne avaient déjà été effectuées sur Ouagadougou en 1992 et Bamako en 1993 (voir par exemple sur ces deux enquêtes, Diaz Olvera et alii [1], 1998). Un travail similaire sur Niamey permettait donc de compléter ces données sur des villes centrales et pauvres du sous-continent. Notre étude s’est greffée sur ce projet. Le travail sur Niamey a aussi été rendu possible par l’aide d’une étudiante nigérienne doctorante au Laboratoire d'Economie des Transports qui a permis d’ouvrir de nombreuses portes et a facilité les contacts de toute l’équipe sur le terrain.