Des hommes chefs de ménage indépendants financièrement

Les hommes ont plus accès à l’école que les femmes. Néanmoins 42 % d’entre eux n’ont pas fait d’études. Fait plus discriminatoire, lorsqu’ils sont instruits, ils effectuent des études plus poussées que les femmes : 19 % ont atteint un niveau d’études supérieur et un quart un niveau secondaire.

Leur taux d’activité est aussi beaucoup plus important que celui des femmes puisque seuls 14 % d’entre eux sont sans emploi, il s’agit majoritairement des retraités ou des chômeurs à la recherche d’un travail. Leur statut de chefs de ménage suppose en effet une activité professionnelle, ils restent le support financier de la famille (annexe 4). En moyenne, le revenu mensuel des actifs s’élève à 106 000 FCFA, il est donc deux fois supérieur à celui des femmes. L’enquête montre (tableau 2-10) qu’en effet, les hommes actifs sont globalement plus riches que les femmes actives. Ainsi, par exemple, 46 % des hommes actifs sont pauvres contre 62 % des femmes actives. De plus, même pour des individus appartenant à une même classe de revenu, l’écart reste conséquent puisqu’il est au minimum de 7 % (pour les actifs modestes).

  % des hommes actifs Revenu moyen déclaré des actifs (en FCFA) Ecart de revenu hommes actifs / femmes actives
Individus pauvres 46 % 27 000 + 42 %
Individus modestes 43 % 98 000 + 8 %
Individus aisés 12 % 324 000 + 40 %
 
Total des hommes actifs 100 106 000 + 104 %

Ainsi, ces hommes sont individuellement plus aisés que les femmes puisque la moitié est pauvre seulement (contre 86 % des femmes) et le tiers est individuellement modeste.

Enfin, les hommes actifs occupent des emplois variés. Un tiers d’entre eux est indépendant, les autres pouvant être cadres moyens ou supérieurs (25 %), employés (15 %) ou ouvriers (11 %). Les trois secteurs principaux d’emplois sont le service public (37 % des actifs), l’artisanat (25 %) et le commerce (22 %).

Ainsi, les hommes sont souvent actifs, travaillent moins au domicile ou dans le quartier d’habitation et gagnent plus d’argent que les femmes. Les occasions de traverser la ville, et donc de quitter leur quartier d’habitation, sont donc plus nombreuses.