L’animation de jour est d’une tout autre nature : elle concerne un plus grand nombre de quartiers, se situe dans une zone centrale et est directement liée à des activités commerciales ou professionnelles. Il s’agit donc des vieux quartiers : Abidjan, Banizoumbou, Kassaï/Katako, le Petit Marché, le Grand Marché, Lacouroussou, Maourey-Liberté, Balafon, Nouveau Marché et les Kalley. Cette zone est citée à 60 % pour son animation en journée, due effectivement à la présence des marchés et des administrations (la mairie au Petit Marché par exemple). Ces quartiers sont aussi cités pour leur animation de nuit mais de façon moindre. C’est le cas de Lacouroussou où se trouvent la plupart des prostituées de Niamey travaillant de nuit (Tiékoura, 1997).
Cette caractéristique est sans doute renforcée par la forte densité de population résidente. La zone centrale concentre en effet un grand nombre de familles niaméennes, malgré les multiples déguerpissements servant à la décongestionner et à la moderniser. Ainsi, une partie de Zongo a été déguerpie en 1981 en vue de la construction de nouveaux immeubles (Poitou, 1984). La densité du centre-ville était alors de 158 habitants au km², contre seulement 38 dans les quartiers résidentiels (Jambes, 1996). Remarquons que le danger n’est pas lié à l’idée d’animation, comme c’est le cas à Harare (Gervais-Lambony, 1994).