IV - Un mode majeur, la marche à pied

Pour l'ensemble de la population de l'enquête-ménages (tous les individus de 13 ans et plus), le niveau de mobilité est élevé puisqu'il est de 4,4 déplacements par jour en semaine. Or, comme l'offre en transport en commun est peu importante et que le taux de motorisation des ménages est faible, cette mobilité est essentiellement pédestre : les deux tiers des déplacements des Niaméens s'effectuent à pied (Diaz Olvera et alii [2], 1999).

Sur l’échantillon, cette proportion est plus faible puisqu'il est composé de chefs de ménage et d'épouses qui sont les premiers utilisateurs des modes individuels du ménage lorsque ce dernier en possède un. Cependant, la marche à pied reste prépondérante puisque 60 % des déplacements sont pédestres (tableau 3-12). Il faut ici remarquer que la bicyclette est un mode de transport très marginal à Niamey pour les chefs de ménage et leurs épouses. Enfin, vu l’offre de transport en commun, leur part n’est que de 13 %, la majorité des déplacements (82 %) par ce type de mode s’effectuant en taxis ville.

Les modes ne sont pas utilisés de façon indifférenciée en fonction de l’activité pratiquée. Ainsi plus d’un tiers des déplacements secondaires est effectué en voiture. Les modes motorisés, associés aux taxis ville, sont employés pour aller au travail où ils apparaissent dans plus de la moitié des déplacements. La marche à pied est le mode le plus utilisé dans l’exercice de la sociabilité ou pour la vie quotidienne puisqu’elle est pratiquée dans plus des deux tiers des déplacements pour ces motifs. Ce poids de la marche à pied reflète des distances de déplacements relativement courtes, et donc une mobilité généralement concentrée en partie sur le quartier d’habitation, au moins pour les déplacements non motivés par le travail. Cependant, la part des modes motorisés, notamment pour des motifs de sortie liés au travail, indique qu’il existe d’autres pôles de déplacements.