CHAPITRE 4 : DETERMINANTS SOCIO-ECONOMIQUES DES REPRESENTATIONS ET DES PRATIQUES SPATIALES

L’objectif de ce chapitre est d’analyser l’influence de variables socio-économiques classiques sur les caractéristiques des rapports homme - espace. Les variables choisies sont celles couramment utilisées dans la littérature pour étudier la mobilité urbaine quotidienne et les représentations spatiales : le sexe, l’âge, l’activité professionnelle et le revenu. D’autres facteurs ont été également testés (comme la taille des ménages, le type d’occupation du logement, l’ethnie, le niveau d’études, le type de quartier d’habitation, le type de quartier du lieu de travail) mais ils se sont révélés secondaires par rapport aux précédents. De plus, les résultats sont présentés dans un cadre relatif : il ne s’agit pas d’évaluer “ objectivement ” les représentations et les pratiques mais de comparer les groupes sociaux entre eux en fonction de ces critères. Il s’agit en définitive d’identifier les profils socio-économiques correspondant à différentes pratiques et représentations spatiales. Les déterminants présentés et hiérarchisés servent à créer une typologie des individus associée à des relations hommes - espace. Ce classement s’effectue à partir des résultats de l’enquête-ménages, la taille de l’échantillon enquêté permettant un tel traitement statistique. Les entretiens ne comportent, quant à eux, pas un ensemble d’individus assez important pour une telle étude.

Les représentations spatiales sont abordées principalement sous deux aspects : représentations de la ville, et, essentiellement, représentations du quartier d’habitation. Nous faisons alors le lien avec la mobilité urbaine quotidienne. Après en avoir décrit les caractéristiques générales en termes de modes, motifs et horaires, nous étudions plus précisément les déplacements internes des individus ainsi que les déplacements radiaux (ayant pour extrémité le quartier d’habitation et le centre). On pourra ici observer que les écarts entre les caractéristiques des différents groupes sociaux sont relativement faibles, notamment en ce qui concerne les représentations spatiales. Cependant, l’ensemble des traitements statistiques effectués a montré qu’ils sont représentatifs de tendances effectives ne dépendant pas de l’approche statistique choisie.