La problématique relative à l’importance du revenu individuel pose la question des relations des classes sociales entre elles. D’elles dépendront en fait les relations mêmes des individus à l’espace puisqu’il est porteur de distinctions et de rapports sociaux.
La répartition des femmes selon le niveau de revenu montre que seules 13 des 726 femmes ont des revenus élevés et peuvent être classées parmi les individus aisés 22 . L’effectif est ici trop petit pour que nous puissions effectuer des traitements statistiques, c’est pourquoi nous comparons seulement les femmes à revenus modestes (12 % de l’échantillon féminin) et pauvres (qui représentent 86 % des femmes). On peut ici remarquer que cette répartition reflète le partage des rôles dans la société africaine traditionnelle où le chef de ménage doit fournir l’argent nécessaire à l’entretien du ménage, la femme assurant l’intendance quotidienne. Pour les hommes, la répartition de l’échantillon est telle que nous pouvons comparer les trois niveaux de revenus : les hommes aisés représentent 11 % de la population masculine étudiée, les hommes à revenus modestes 37 % et les pauvres 52 %.
Rappelons que les individus aisés sont ceux gagnant plus de 150 000 FCFA par mois, les individus modestes gagnent entre 50 et 100 000 FCFA et les pauvres moins de 50 000 FCFA.