II - 1 : Une réussite sociale due à la migration

Ce groupe est composé de six individus plutôt plus jeunes que les autres enquêtés : leur âge moyen s’élève à 37 ans. Les lieux de naissance sont variés (deux sont nés au village, trois dans une ville du Niger dont Niamey) mais il faut remarquer que quatre d’entre eux sont Djermas. Aucun n’est polygame, deux étant célibataires. Ils ont peu d’enfants en moyenne (2,3).

Partis en Occident pour y faire des études, leur réinsertion professionnelle n’a pas posé de problèmes. Ils occupent tous des postes de cadres supérieurs et, du fait de la relative aisance financière qui en résulte, quatre d’entre eux possèdent une voiture, un seul n’a aucun moyen de locomotion. De même, la moitié d’entre eux habite dans des quartiers riches et un seul un quartier périphérique. Ils sont majoritairement locataires car arrivés depuis peu. Mais ils connaissent bien la ville car ils y ont auparavant habité presque 20 ans en moyenne, les non natifs de la ville pouvant y être venus pour commencer des études secondaires ou supérieures.

Il faut enfin noter que, comme ils sont partis en Occident pour y effectuer des études, il n’y sont pas restés aussi longtemps que les migrants économiques (6 ans contre 9 ans pour les migrants non cadres supérieurs par exemple). De plus, la moitié d’entre eux a migré dans un autre pays d’Afrique, pour suivre une partie de leurs études supérieures.