III - Les cadres supérieurs, migrants en Occident, à Niamey depuis plus de trois ans 

Ces treize individus sont semblables à ceux du groupe précédent mais leur retour à Niamey est plus ancien. Ils sont donc plus habitués à la ville et les phénomènes d’acculturation s’estompent.

III - 1 : Un ancrage en ville plus marqué

La répartition selon le lieu de naissance est sensiblement la même que précédemment, la moyenne d’âge est un peu plus élevée (40 ans) et la moitié d’entre eux est haoussa. Du fait peut-être de leur moyenne d’âge un peu plus élevée que celle du groupe précédent, un nombre plus important d’individus est marié, mais aucun n’est polygame. La majorité (huit individus) possède également un véhicule, mais, alors que dans le groupe précédent ce n’est le cas pour aucun individu, un quart environ possède une moto.

Leur répartition dans les différents quartiers de la ville est plus équilibrée que pour le groupe précédent puisque seuls deux habitent dans les quartiers riches et trois logent dans des quartiers périphériques lotis. Ils sont aussi plus “installés” que les précédents, puisqu’un tiers est propriétaire de son logement. La moitié reste cependant locataire. Ils ont vécu en moyenne 17 ans à Niamey au total et 6 ans depuis leur dernier retour.

Neuf des treize individus sont allés suivre des études en Occident, et quatre y ont été affectés. Seuls quatre d’entre eux ont effectué aussi un voyage en Afrique. Ils ne sont pas tous fonctionnaires de l’état nigérien : certains sont employés par la Banque mondiale ou par des grandes entreprises privées étrangères.