I - Les revenus individuels

Dans l’enquête ménages il était demandé à chaque individu d’indiquer la somme approximative de ses revenus mensuels. La question posée avait pour objectif d’indiquer à la fois le niveau de revenus de l’individu mais aussi celui du ménage. Le traitement de cette donnée et la constitution d’une variable “ revenu du ménage ” ont soulevé quelques problèmes que nous présentons ici.

Une des premières difficultés dans l’approche du niveau de revenus des individus fut le nombre de non-réponses. Que ce soit par méfiance, par méconnaissance, surtout pour des activités liées à l’autosubsistance telles que l’agriculture, seuls 68 % des actifs ont indiqué leurs revenus ; respectivement 74  % des femmes actives et 66 % des hommes actifs l’ont fait. Ces non-réponses ne sont particulières à aucun secteur d’emploi. Les indépendants, cependant, répondent moins que les employés et que les salariés.

Pour pallier cette difficulté, nous avons choisi, dans un premier temps, de constituer cinq classes de revenus (sans revenu, moins de 50 000 FCFA, entre 51 000 et 99 999 FCFA, entre 100 000 et 149 999 FCFA et plus de 150 000 FCFA par mois). Nous avons alors, dans un deuxième temps, attribué aux individus n’ayant pas indiqué leurs revenus, une classe correspondant à leur emploi, en fonction de la classe à laquelle appartiennent majoritairement les individus ayant la même activité et ayant répondu. Nous avons ainsi obtenu un premier indicateur du niveau de revenus individuel.

Enfin, dans un troisième temps, nous avons regroupé les revenus en trois classes : les revenus bas (sans revenu ou moins de 50 000 FCFA par mois), les revenus modestes (entre 50 000 et 150 000 FCFA par mois) et les hauts revenus (plus de 150 000 FCFA par mois). C’est cette dernière typologie que nous utilisons dans l’analyse. Elle a l’avantage de diminuer les erreurs dues à la reconstitution des revenus et de classer l’ensemble de notre population.