II - Les revenus du ménage

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II - 1 : Deux hypothèses importantes

Notre typologie repose ici sur une première hypothèse lourde. Le revenu moyen déclaré des individus non chefs de ménage et non épouses (que nous noterons “ autres membres ” ici) est de 6 000 FCFA. De plus, le revenu moyen déclaré des autres membres actifs est de 25 000 FCFA, ce qui les classent parmi les individus pauvres. Or le revenu moyen mensuel déclaré des chefs de ménage actifs est de 106 000 FCFA, et celui des épouses actives de 50 000 FCFA. Nous supposerons donc que les revenus des autres membres sont des revenus d’appoint, qui, s’ils leur permettent de contribuer au coût de leur hébergement, ne participent pas, ou dans une faible mesure, à une stratégie d’investissement ou d’épargne du ménage. Cette hypothèse est confirmée par l’importance du revenu des dépendants dans un ménage qui travaille. En effet, si l’une des épouses, le chef de ménage et au moins un dépendant travaillent, les revenus moyens de chacun d’entre eux est de, respectivement, 181 000 FCFA, 68 000 FCFA et 15 000 FCFA ³⁰ , les enfants et les autres parents travaillant souvent gratuitement pour aider leurs hôtes.

La deuxième hypothèse est la non prise en compte de la taille des ménages. En effet, lorsque l’on compare les revenus individuels des hommes associés à la taille des ménages, à des données socio-économiques générales, nous pouvons observer que la grandeur du ménage n’empêche pas l’investissement des individus aisés dans un confort “ moderne ”, et que les plus pauvres vivant seuls, n’ont pas de meilleures situations que les pauvres appartenant à des ménages plus importants en taille (tableau A4-1).

Il faut ici remarquer qu’au contraire, le niveau de revenus influe sur des caractéristiques sociales (par exemple sur la taille des ménages). Nous illustrerons ceci ultérieurement.