II - Cartes de la ville
Nous utilisons ici la typologie basée sur le classement d’Appleyard (voir chapitre 1). Nous avons ainsi identifié deux types de cartes : les cartes séquentielles et les cartes spatiales.
Les cartes mentales ne sont pas constituées d’éléments urbains que les individus essaieraient de positionner les uns par rapport aux autres dans le but de répondre à la demande de l’enquêteur. Chacune d’entre elles est un schéma logique, avec une cohérence interne où chaque entité est indissociable des autres. Si elles différent par la présence ou l’absence d’éléments distinctifs tels que des axes routiers, des limites urbaines, des zones clairement identifiées, c’est l’association de ceux-ci, leur position relative qui permet de mettre en valeur les différentes représentations spatiales.
Il faut auparavant noter que, malgré les disparités évidentes entre les différentes cartes, il existe quelques constantes :
- - aucun des individus n’a dessiné une limite physique à la ville. Peut-être du fait de la rapide extension de Niamey depuis quelques années des deux côtés du fleuve et parce qu’ils connaissent l’existence de ces nouveaux quartiers mais pas obligatoirement leur nom ou leur emplacement, les enquêtés soit inscrivent la ville dans toute la feuille (dans ce cas il peut arriver que le dessin soit en partie “ tassé ” pour que tout soit contenu dans l’espace imposé) soit la font s’étendre au-delà en indiquant des directions par exemple.
- - il y a globalement peu d’erreurs géographiques. Seuls quatre individus sur 10 n’ont pas dessiné correctement la ville. Les erreurs sont de trois types. Majoritairement, puisque les quatre individus ont fait cette erreur, il s’agit d’éléments mal placés, que ce soient des quartiers, des lieux ou des routes. Ensuite, l’un d’entre eux a inversé la position de deux quartiers. Enfin, un autre s’est trompé de nom de quartier (il a indiqué Kalley Nord au lieu de Kalley Sud).