III - 1 : Cartes extérieures

Dans ce type de cartes, il n’y a aucun dessin du quartier d’habitation à proprement parler. Ce dernier est seulement nommé, et parfois les individus ont dessiné des limites mais ils n’ont représenté aucun détail intérieur. Il est positionné par rapport à d’autres éléments urbains : des routes ou d’autres quartiers par exemple (carte A9-6).

Par définition, ce sont celles qui comportent le plus de noms de quartiers (toutes en ont au moins un), et notamment celui du quartier d’habitation. Le nombre moyen de quartiers nommés est de deux, dont l’un est toujours le quartier d’habitation et l’autre un quartier situé à proximité. Les individus ont aussi parfois (une fois sur deux) ajouté une zone hors du lieu de résidence. Elles contiennent d’autres indications sous forme de points de repère relatifs aux commerces, aux études, au travail ou aux services publics. Mais toutes se situent aussi à l’extérieur du quartier d’habitation bien que nous ayons explicitement demandé aux individus de le dessiner.

Ainsi, nous n’avons dans ce cas recueilli aucun renseignement sur cette zone en tant que telle. Les quartiers cités sont, de préférence, des quartiers où habitent leurs amis, les quartiers où ils ont passé une partie de leur enfance par exemple, les endroits où ils travaillent, c’est-à-dire ceux pour lesquels ils ont développé des liens affectifs et sociaux avant tout. D’ailleurs aucun d’eux n’a déclaré fréquenter régulièrement des amis dans son quartier d’habitation.

Du fait de la structure même de leurs cartes, la plupart des individus ont dessiné des limites rectangulaires à leur quartier, soit sous forme de rues et/ou de simples lignes. Malgré le manque de précision, la moitié d’entre elles comporte des erreurs et elles sont mal orientées selon les axes Nord-Sud dans la même proportion.