III - 3 : Cartes intérieures en noeud

Enfin, les deux derniers individus ont centré leurs dessins sur deux routes et le carrefour qu’elles forment. Autour de la croix ainsi obtenue, viennent se rajouter quelques détails caractéristiques : des écoles (E.N.A. par exemple), des habitations, le stade, des commerces ou des sous-quartiers plus ou moins limités. Hors le champ limité du carrefour, il n’y a aucun détail, le quartier n’est pas limité physiquement (carte A9-8).

Dans ces cartes, les individus ont aussi représenté l’intérieur du quartier d’habitation, mais de façon beaucoup plus simple que précédemment, puisque deux axes principaux seulement sont dessinés. Ce sont deux routes goudronnées, les petites routes de desserte intérieure en latérite ne sont pas dessinées. Mais le principe est le même : il s’agit des voies les plus fréquemment utilisées par l’enquêté et c’est principalement le long d’elles que se situent les renseignements supplémentaires indiqués. Le carrefour n’est pas obligatoirement au centre du dessin. Les enquêtés ont ajouté des sous-quartiers, une partition en zones en identifiant les différents espaces d’habitations ainsi que des points de repère tels que des commerces, des lieux d’étude ou de travail, des services administratifs ou des bâtiments en relation avec le gouvernement.

Comme pour les cartes en réseau, aucune limite physique n’entoure le quartier, mais globalement ces cartes sont plus simples puisque l’accent est mis sur les lieux et non sur les voies. Elles ne comportent aucune erreur et sont bien orientées dans l’axe Nord-Sud.

Le quartier d’habitation est connu, mais moins que dans le cas précédent. Sa structure se base sur deux axes et quelques points de repère.

Les effectifs sont de toute évidence ici trop petits pour que nous puissions garder un tel détail de description. Pour les cartes mentales de la ville, nous séparons donc uniquement les cartes séquentielles des cartes spatiales. En ce qui concerne les cartes mentales du quartier d’habitation, seules sont distinguées les cartes intérieures des cartes extérieures. Il faut remarquer ici qu’il n’existe pas de cartes spatiales du quartier d’habitation qui reste une zone connue principalement par les itinéraires empruntés. Il est vrai aussi qu’une structuration de type spatial n’est pas utile puisque les individus s’y déplacent plus à pied et en direction d’un plus grand nombre de lieux a priori.