La formation initiale a construit la résistance.

Quatre enseignants sur six ont vécu les activités d’expression en formation initiale. Ils ont tous éprouvé des difficultés, et gardent un très mauvais souvenir de l’expérience d’un corps expressif. L’implication personnelle dans l’enseignement semble trop grande pour trois d’entre eux. Les jugements trop durs portés sur leurs corps au moment de leur formation initiale, entraînent une souffrance qui perdure et les blesse encore.

Un enseignant a vécu les danses folkloriques de manière conviviale au début. Puis très vite, il s’est découragé devant les grandes difficultés liées à la connaissance nécessaire et pointilleuse de la musique.

Une autre enseignante dit ses problèmes lorsqu’il faut inventer des mouvements. La créativité, pour elle, est l’élément qui la met en échec.

Un enseignant n’a rien vécu.

Tous les enseignants ont donc un vécu personnel problématique et peu ludique. Pour certains même, traumatisant.

Trois enseignants sur six connaissent des styles de danse : jazz (2x), classique, folklore, contemporain (1x). Deux n’ont pratiqué que l’expression corporelle.