ANNEXE 4 Partie II. .

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ANNEXE 5 Partie II.

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Les Instructions de 1959.

LES INSTRUCTIONS DE 1945 ET LEURS COMPLEMENTS DE 1959.

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‘“La danse ne doit jamais cesser d’être un délassement intellectuel et son but essentiel est d’exprimer en beauté, avec la plus grande sincérité, la gamme infinie des sentiments humains. C’est l’esprit, l’âme qui doivent diriger le corps devenu ainsi un instrument parfait, créateur d’harmonie à l’aide de la magie des lignes pures et de la splendeur du rythme” (Présentation de la pièce donnée par Janine SOLANE au championnat de la danse en 1929).’

Les années d’après guerre témoignent de l’élan d’une population vers une reconstruction de la vie dans la paix et le besoin d’oublier les meurtrissures encore vives dans les corps. En même temps que cette nécessité impérieuse de rebâtir autrement la vie sociale, se fait jour, le désir de retrouver des valeurs d’avant la guerre. Cette période dite charnière, transitoire entre l’ancien et le nouveau est le point de départ d’une histoire qui va s’accélérer. Dans tous les domaines, technologiques, artistiques, on assiste à une véritable explosion créatrice qui tend à modifier peu à peu les façons de vivre en société, comme les façons de percevoir le monde. L’école est investie de cet espoir, de cette volonté de former les hommes et les femmes dont la nation a besoin pour bâtir une nouvelle société vers un avenir plus humain. Le plan Langevin et Wallon veut ouvrir l’école sur la vie, offrir à tous les mêmes chances de réussite, valoriser l’enseignement technique et accorder une place importante à la formation des maîtres. Ce plan répond à la constitution de 1946 “la nation garantit l’égal accès à la formation professionnelle et à la culture de l’enfant et de l’adulte”.

L’allongement de la scolarité, liée aux récentes organisations du travail et à l’urbanisation, implique une nouvelle structuration de l’enseignement : la réforme BERTHOIN instaure une rupture entre l’école primaire et le secondaire, avec la création d’un cycle d’orientation sixième et cinquième. Les cours complémentaires d’enseignement général accueillent les élèves à partir de 10 ans et ont à charge d’assurer leur formation, en vue d’études plus ou moins longues selon les capacités de chacun. Ces établissements scolaires ne sont pas encore mixtes. Cependant les textes officiels s’adressent aux deux sexes de façon identique. En EPS certaines recommandations concernent plus spécialement les filles.

Les instructions de 1945 sont toujours en vigueur, des compléments en 1959 viennent les préciser.

Les enseignants d’éducation physique forment un corps à part dans le système scolaire. La création de L’ENSEP189 en 1946, centre de formation enfin autonome, permet la reconnaissance de cet enseignement comme composante indispensable de l’éducation. Cependant les rôles de ces nouveaux maîtres sont différents car ils ne participent pas à l’orientation des élèves. Ils ont la tâche spécifique de prendre en charge l’éducation du corps pour le développement des potentialités physiques et de la santé, pour l’instauration d’une discipline et d’un altruisme qui passent par des pratiques corporelles réglementées. Pierre ARNAUD190 montre le double aspect de l’éducation physique à la fois “morale en action” et activité de compensation et de détente.

Dans ce contexte, nous devons analyser plus en détail les finalités de l’Education physique, afin de contextualiser les objectifs plus spécifiques ainsi que les contenus d’enseignement concernant la danse. Il se dégage alors le système des valeurs qui organise la cohérence de l’acte éducatif. Nous tentons de repérer au travers des textes, comment l’école à cette période envisage l’élève éduqué et ou “culturé”, et comment, par comparaison, elle est en cohérence avec les pratiques culturelles dominantes.

Notes
189.

Ecole nationale supérieure de l’éducation physique.

190.

ARNAUD P. “Les savoirs du corps” PUF.Paris.1992.