Quel “pratiquant culturé”?

Celui-ci, comme l’indiquent le graphique, est équilibré, chaque élément est représenté. La motricité est dominante. Peu de catégories sont présentes dans chacun des éléments

La cohérence du modèle s’articule autour des valeurs attribuées à la femme dans la société : santé et attitudes correctes esthétiques. Deux conceptions du corps s’expriment dans la motricité et l’intelligibilité. La première le perçoit comme une forme globale, une apparence à construire, en rapport avec une norme sociale. La seconde traite le corps, à partir des connaissances médicales, et l’envisage dans ses différentes parties. Cette approche a tendance à le morceler.

La sensibilité témoigne d’une mise en conformité visuelle et d’un accord avec une écoute musicale. La recherche d’harmonie entre le mouvement et la musique est régie par des codes esthétiques.

Le modèle culturel est féminin, et ainsi témoigne d’une logique sociale et culturelle en rapport avec les valeurs.

Graphique 51 : Modèle 59

Le modèle est discursif et dynamique. Les valeurs organisent les éléments et les combinent entre eux. Si nous observons les catégories de chaque pôle, nous remarquons qu’elles sont peu investies, et qu’elles témoignent d’ancrage culturel spécifié, sauf pour la motricité qui est abordée dans son aspect le plus large, sans référence technique particulière. La sensibilité et la socialisation sont culturellement clairement identifiées. L’intelligibilité révèle des approches culturelles du corps et de son entraînement.

La gymnastique rythmique est préconisée aux filles à l’école plus que tout autre activité. La sélection culturelle opérée peut être analysée et interrogée dans ses rapports avec le contexte culturel. La formulation des textes de 1959 est un véritable rappel à l’ordre. Il semble important de mesurer ses causes et ses effets attendus par une approche des influences sociales et culturelles de l’époque.