L’intelligibilité.

Comment les pratiques corporelles engagent des représentations, produisent du sens pour ceux qui les réalisent et qui se prêtent au jeu du donné à voir ?

Les gymnastiques, la rythmique et la danse classique-naturelle élaborent leur intelligibilité sur les connaissances figuratives du mouvement et sur la mémoire visuelle. Il est indispensable de se représenter les formes du mouvement en rapport avec l’esthétique du beau qui ordonne l’espace et le temps. La danse libre construit la représentation du mouvement, à partir de l’intériorisation d’une dynamique qui permet la mémoire et la connaissance du monde naturel à travers la notion de liberté. La connaissance du corps naturel, biologique est indispensable. La danse expressive fonde sa mémoire du corps à partir des sensations kinesthésiques . Elle met en relation les perceptions proprioceptives et visuelles pour connaître les effets que produit l’authenticité du mouvement. Il s’en dégage des lois du mouvement qui utilisent les contraires pour donner à ressentir et à comprendre. Les notions de poids, de gravité et de pesanteur sont maîtrisées.

L’étude des différentes formes de gymnastique et de danse, grâce à notre modèle, rend compte d’une similitude dans les valeurs entre les danses. Elles expriment toutes l’Etre. La gymnastique, elle, objective le corps social féminin.

Ensuite, les éléments du modèle ne renforcent pas cette dichotomie danse / gymnastique. Ils en laissent apparaître une autre : gymnastique/danse classique/danse libre d’une part, et la danse expressive d’autre part. Cette dernière met en oeuvre des savoirs faire nouveaux, voire en opposition. Nous devons affiner notre analyse pour comprendre les choix éducatifs.