Quel modèle ?

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Graphique 60 : Modèle MA. E-. Valeurs : esthétique.

L’enseignante a un vécu personnel très négatif de l’expression corporelle, qui ne lui a pas permis de mettre son corps en valeur et en rapport avec ses représentations de son image, qu’elle préfère d’aspect masculin. Or, la danse pour elle, c’est avant tout de l’esthétisme, des techniques parfaitement maîtrisées (comme son professeur). Il y antagonisme entre le modèle scolaire dont les valeurs sont l’expression, et qu’elle reprend à son compte d’ailleurs, et ses valeurs personnelles qui impliquent une motricité élaborée, une sensibilité des formes, une sociabilité de l’apparence, une intelligibilité construite sur l’intention de se montrer. Ce modèle, culturellement contextualisable serait d’un grande cohérence culturelle, mais ne supporte pas la disjonction avec d’autres valeurs. L’enseignante ne propose pas de danse à ses élèves par cohérence personnelle. Nous observons que ce modèle est déséquilibré : le pôle dominant est la socialisation, pôle qui bloque plus qu’il n’articule les autres. Le modèle est défaillant. La motricité n’est évoquée qu’évasivement, sans aucune ressource particulière si ce n’est la technique. L’intelligibilité est le pôle défaillant, sans doute bloquée par une sociabilité non acceptée qui empêche d’envisager des moyens à mettre en oeuvre. Les références aux textes institutionnels sont éclectiques et sont vécus comme contradictoires. L’enseignante tient un discours attestant des connaissances concernant la psychanalyse. Elle est marquée par les travaux qui montrent que le corps est le reflet de la personne. La danse expressive n’est pas vécue comme une activité culturelle, mais comme une approche de la personnalité par le corps. Ce qui lui paraît tout à fait effrayant.