Le modèle de danse possible à l’école :

La danse pour JM est définie par le rapport à l’esthétique. La danse scolaire permet la réalisation d’un spectacle qui sollicite le regard des autres. L’enseignant situe d’emblée la danse comme une activité qui se donne à voir et à apprécier.

La liberté de mouvements traduit la spécificité de la danse en EPS. Pas de technique, mais une recherche des liens, de la fluidité des mouvements qui organise les actions motrices dans un espace particulier, non défini. La sensibilité met en jeu des perceptions proprioceptives et auditives. La correspondance musique et mouvement est très charnelle et peut donc poser problème à l’intelligibilité qui rappelle sans cesse la question du sens. Il en est de même pour la sociabilité qui s’articule mal avec l’intelligibilité : l’implication de l’élève est totale, puisqu’elle engage l’affectivité. Elle n’entre donc pas dans le jeu de la représentation, le discours fait plus références à des données psychologiques. Se montrer est un acte de socialisation qui affirme la personne face au groupe, le spectacle invite à cette confrontation, sans pour cela lui donner une spécificité. La danse scolaire est éducative et élabore des compétences particulières grâce à la production d’un spectacle qui doit être compréhensible.Tous les mouvements sont acceptables si on leur donne un sens. Les thèmes ou histoire sont les supports de la construction du spectacle. Cependant l’importance accordée à une certaine logique ou rationalité dans la création devrait poser les problèmes de la lisibilité, des codes de lecture. Ils ne sont jamais évoqués !

La démarche pédagogique questionne les différentes façons d’aborder la danse : entrer dans la danse par le rythme et le jeu en tenant compte des âges des jeunes. L’enseignant doit donner une cohésion au travail des élèves, avoir une progression en rapport avec des conduites typiques pour améliorer le spectacle, et mettre en place la co-évaluation.