2. La sensibilité :

24 interventions font appel aux différentes perceptions sensorielles. La perception visuelle est peu évoquée (2 fois), les sensations kinesthésiques sont plus nombreuses (10 fois) et montre que la danse est aussi un rapport corporel particulier avec l’environnement. La correspondance entre l’écoute musicale et le mouvement est aussi une sensibilité particulière à la danse (10 fois).

Les émotions sont largement présentes dans le discours. Emotions suscitées par le mouvement ou par le fait de se donner en image à voir. 21 interventions témoignent de l’épreuve que représente l’acte de danser. Ce qui conforte la classification de Bernard JEU. De même LEGENDRE exprime cette idée de mise à l’épreuve, par l’expression prise dans le langage commun “on va danser ! “ qui signifie que l’on va passer un mauvais moment.

5 interventions évoquent l’imaginaire.

Nombre d’interventions : 49 (16,8 % )

Items récurrents : Musique : 5 enseignants sur 6 (10)

mal à l’aise, mal être : 4 enseignants sur 6 (6)

L‘acte de danser semble provoquer une mise en jeu de l’affectivité et des sensations liées à la perception intimes de son corps, qui entravent la liberté d’actions. Ici il n’est pas question de l’être dansant, mais de l’être tout simplement, porteur d’images de lui même et de perceptions kinesthésiques, qui mettent en route les émotions. Le danseur n’est pas celui qui permet de vivre des émotions à celui qui le regarde, mais celui qui vit le mouvement dansé de façon émotive, et sensuelle. La musique est un support important au mouvement, et rend l’acte de perception auditive incontournable à la pratique de la danse.