Quel modèle ?

Les intentions d’approche artistiques sont très fortes dans le discours. Ces valeurs accordées à la danse se retrouvent dans le pôle de l’intelligibilité qui est dominant . La motricité est riche dans une approche du mouvement qui utilise le registre de la danse contemporaine et les technique du corps qui pose la question des fondements du mouvement. La sensibilité et la sociabilité sont des pôles faibles. Le modèle semble déséquilibré dans le discours. Danser est avant tout produire du mouvement dans une approche artistique. L’enseignant est surtout intéressé, semble-t-il, par la pratique corporelle individualisée, la recherche de l’expression d’un corps sensible, qui a du mal à s’opérationaliser dans tous les pôles. Il semble que la réalisation d’un spectacle ne soit pas toujours la meilleure façon d’accéder à ce travail. L’aspect artistique est dominant, et correspond aux nouveaux programmes de 96. Mais “B” n’envisage cette pratique de l’art que si elle incite à la recherche de l’individu sur lui-même, et non comme le proposent les textes officiels, la production et la lecture d’un spectacle. Ceux-ci, en effet, posent le problème des techniques et de la lisibilité du spectacle qui ne sont jamais évoqués ici. Ce modèle est éclectique et les références culturelles le montrent aussi : les goûts artistiques oscillent entre la mise en scène théâtralisée du corps dansant et au contraire son intention d’abstraction. L’enseignant semble à l’aise et doit pouvoir accommoder son enseignement selon les élèves et les difficultés rencontrées. Son ouverture sur de nombreuses pratiques du mouvement lui offre des adaptations multiples à la seule condition de sortir des pratiques sociales et d’approcher l’art.