Quel modèle ?

L’enseignante dit ne pas avoir de compétences techniques, et pourtant elle a une pratique personnelle assez importante, elle désire l’approfondir par la connaissance d’autres styles. Elle veut partir de la motricité de ses élèves pour les amener à créer, inventer pour émouvoir celui qui va regarder. S’exprimer pour impressionner tel est le sens de la danse qui articule les 4 pôles. La motricité est à construire par le jeu combinatoire des composantes du mouvement. La sensibilité repose sur la mise en jeu importante des perceptions visuelles et l’écoute musicale. La sociabilité organise des rapports d’unisson, des contacts corporels et la communication touche la sensibilité du spectateur. Le plaisir et l’émotion sont présents. l’intelligibilité laisse entrevoir des rapports harmonieux entre la rationalisation nécessaire à l’élaboration d’un spectacle et l’approche plus intuitive. Ce modèle est très équilibré, sans dominante ni défaillance dans le discours. Il semble directement issu du modèle de 96 : création de spectacle et projet expressif. Les pôles révèlent une articulation qui met en jeu l’acte de représentation. Cependant l’aspect artistique n’est pas évoqué en tant que tel, ni les aspects techniques qui sont rejetés. Ce modèle est une reconstruction scolaire d’une activité de représentation par le corps, qui a une cohérence et une dynamique en rapport avec les finalités éducatives, l’activité de l’élève est au centre du processus. L’enseignante fait une analyse sociale de la culture des élèves et des pratiques culturelles, comprenant ainsi les ruptures, tant au niveau de la sensibilité que de la motricité et de la socialisation.