ANNEXE 2 Partie IV

Interview “C”.

53 ans. Formation : Clermont-Ferrand. 66/69. Spécialité Danse.

Formation initiale : Première année : beaucoup d’impros, bon souvenir, de la création, ce qui me reste :du plaisir, de la relation à la musique, des figures.

Ensuite 2 profs : classique, très technique, en moderne c’était différent dans la gestuelle, mais c’était pareil dans le déroulement du cours. J’ai choisi option danse : petit groupe, prof super et là on est entré dans la création pour notre solo au concours. Il a fallu trouver la musique, le thème, et donc ce n’était plus le geste pour le geste mais c’était de la communication. Mon enchaînement c’était la vie, la mort quelque chose qui naissait jusqu’à la mort. on s’aidait, on se corrigeait.

Vécu personnel : Positif. toute petite, je faisais des ballets à l’école primaire, j’ai fait plutôt de la rythmique. Puis j’ai donné des cours, dans les camps d’ados je faisais de la danse. Les gens qui connaissaient ma prof disaient qu’on la retrouvait dans moi, je reproduisais donc un modèle.

J’ai animé un cours dans une MJC. Je faisais de la technique, des enchaînements.

Après j’ai fait des stages à Colombes, à Montpellier travailler avec Karin WAEHNER pendant 2 ans. J’ai connu les fameux ateliers. Il y avait cours technique et atelier, mais les ateliers, je n’y allais pas.Les cours techniques étaient variés : jazz, danse africaine, espagnole. J’ai travaillé avec Ginette BASTIN, j’ai un diplôme. C’était une modernité, de nouveaux enchaînements, mais ça n’a rien fait changer dans ma tête par rapport à la création. Des pas qu’on collait sur la musique. C’est une période où j’ai beaucoup dansé.

Dans l’Ain : plus de danse pendant 1 année. A bourg, la danse me manque et je danse avec PIGNIER et là découverte ! Il renverse tout ce que je connais, grand chamboulement. Je danse, il dit c’est pas ça, on commence les massages, les objets je ne savais pas ce que c’était. Tout change pour ma pratique personnelle

Rencontre avec les DUPUY, les ateliers, les mises en danger, que j’aime toujours pas bien, mais bon. j’y rentre mais ça me dérange un peu. Dans ma vie je ne me mets pas en avant, les ateliers m’ont beaucoup aidé, se forcer de passer devant les gens, d’inventer, au lieu d’être vachement timide maintenant j’arrive à affronter. Si je dis mettre en danger c’est parceque je ne suis pas à l’aise.

Formation continue : Les stages, et l’UNSS. Là pour moi je ne fais plus la même danse, je découvre la danse contemporaine, je découvre le souffle, la voix, je découvre tout. Avant c’était une danse plus figée.

Le rapport aux autres qui te permet de changer ta façon de voir, d’être de sentir les choses. Les objets, brosses, tissus. J’ai appris qu’il y avait plusieurs modes d’entrée et qu’on pouvait plus satisfaire les gamins. Ce qui m’a fait changer c’est le travail avec l’INRP. A ce moment là on a essayé de voir ce qu’on enseignait. Le contact avec d’autres danseurs, dans les stages j’ai vu d’autres façons d’aborder un projet et je m’en inspire maintenant avec mes 4èmes et 3èmes. Par exemple je travaille sur la variation avec l’UNSS en ce moment

Enseignement : Au moment du changement j’enseigne la danse. je faisais improviser les gamins , ils construisaient une danse en rapport avec un thème, une musique. Mais je ne savais pas bien où j’allais, ce que j’enseignais. Ce que cela pouvait leur rapporter. Ils fonctionnaient voilà. Ce qui faisait que dans les classes des fois il y avait des problèmes. J’étais pas claire.Parceque je n’avais qu’un mode d’entrée.

J’ai un atelier de pratique artistique cette année.

La danse c’est quoi ? réaliser un spectacle, la relation aux autres, voir, regarder, connaître.

Danse EPS : Rapport douloureux , pas le mien, mais dans mon entourage, mes collègues ne veulent pas se mettre en danger. Il y a une formation initiale qui n’est pas faite. Mais je crois que la danse n’est pas une reproduction de modèle, c’est un processus de création, alors ça dérange, parce qu’on est pas formé. Lorsqu’on parle avec des jeunes profs d’art plastiques, on est sur la même longueur d’onde, on se retrouve sur les onomatopées, les thèmes, la façon de faire. En EPS on apprend des système s comme en basket, après selon tu as une démarche plus ou moins directive. Mais on s’aperçoit que faire émerger des stratégies c’est douloureux ça , et de ce point de vue la danse et les sports-co c’est pareil. Faire émerger des stratégies, un processus de création c’est aussi difficile.

Le rapport au corps à l’école ça ne devrait pas jouer, tu t’investis, tu fais le guignol, si t’arrives à bouger ton corps, tu fais bien le clown avec tes élèves de temps en temps, ce n’est pas un argument. quand tu travailles en danse des fois tu ne sais pas où tu vas, il faut que tu prennes ce que le gamin te donne et tu saches en sortir des éléments donc c’est pas hiérarchisé comme au basket, en danse ils n’ont pas ça. C’est pour ça qu’il faut proposer des situations sur lesquelles ils peuvent s’appuyer, ils ont besoin de s’appuyer sur quelque chose.

5 Mots : création, chorégraphie, musique, danseur, costumes.

Ouverture culturelle :

  • Danse : 6 x, Musée, expositions : 1x, Théâtre : 30 x, Manifestations sportives : 0 cette année.

  • Chorégraphes : Béjart, Gallota, Ricci.

Besoin personnel de formation : c’est partir d’une oeuvre et voir comment on peut la traiter avec les petits. Qu’est ce qui serait intéressant de prendre dans l’oeuvre.

Pour ceux qui n’ont pas d’expérience : une démarche et quelques points d’appui pour avancer.

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