LE GROUPE DES GARCONS

THOMAS

Quand il est spectateur Thomas perçoit le mouvement à travers des images.

Dans la SR1, sur 6 danses regardées, 5 sont décrites avec une image : pyramide, défilé, semblant de nager, automates, brouette. 3 descriptions font état de déplacements par rapport aux partenaires, 2 décrivent des actions motrices.

Dans la SR2, il regarde les actions entre partenaires, en déduit une intelligibilité, et remarque la beauté des mouvements. Sa perception n’est plus imageante, mais repère les actions et les esthétiques qu’elles créent.

Dans la SR3, Il fait fonctionner les images (pyramide, gauffre, automates, fauves), il donne du sens au actions en rapport avec des codes de mouvement (projection, plongeon, saute mouton). Il ne décrit plus que 3 fois sur 10 les actions motrices.

Evolution quantité de discours SR1 et SR3 :Thomas

Evolution du modèle :Thomas

Quand il est danseur, il est observé comme tenant un rôle que le spectateur reconnaît. Son groupe de danse donne à imaginer (une spirale, un fil, une corde, une échelle) et cherche une communication codée avec le public. Pas de rapport avec la musique, par contre une relation ensemble avec les partenaires ainsi qu’une danse organisée sont repérées.

Le modèle culturel de Thomas s’équilibre entre une motricité construite sur des actions variées avec des partenaires sollicitant l’imaginaire et impliquant la tenue de rôles identifiables.

BENOÎT

Quand il est spectateur Benoît repère les inter actions entre les danseurs qui lui suggèrent des rôles qu’il connaît.

Dans la SR1, il décrit 3 actions motrices mettant en relation les partenaires. Une action renvoie à une signification

2 danses sont décrites par des images (pyramide, brouette).

Dans la SR2, il décrit des actions motrices reliant des partenaires sans donner de signification. Pas de titre. Il observe Jérémie parce que c’est un copain.

Dans la SR3, Il est moins laconique et a progressé dans ses descriptions. Cependant ses descriptions s’attachent à décrire des actions motrices mettant en relation ses copains (ines) de classe qu’il identifie (2 avancent, 2 autres font la roue, Bastien et Raphaël se tiennent, pont où Virginie et Christelle passent dessous). 2 actions motrices mettent en mouvement les danseurs ensemble. 6 fois Benoît donne du sens à ses perceptions à travers des images ou des rôles identifiés (pyramide, majorettes, équilibristes, clowns).

Evolution quantité de discours SR1 et SR3 : Benoît

Evolution du modèle : Benoît

Quand il est danseur, Benoît est observé parce qu’il est un bon copain.

Le modèle culturel de Benoît montre une dominante concernant la socialisation et la motricité et une recherche de compréhension des danses en rapport avec des images conventionnelles, sinon, il ne semble pas faire fonctionner un réservoir d’images plus imprévisibles.

YVAN.

Quand il est spectateur Yvan décrit en général la danse par des actions motrices mettant en relation les danseurs sans signification donnée, les titres des danses ne reflétant pas les actions mentionnés exemple : “ils s’entassent” et le titre donné est les équilibristes.

Dans la SR1, 2 actions motrices sont décrites en soulignant les inter actions (se montent dessus, passent sous les jambes), 2 actions motrices révèlent un rapport au sol. 2 images (la tour les dresseurs. 1 action motrice signifiante : elles défilent.

Dans la SR2, il décrit une action motrice mettant en valeur les interactions, il donne une signification à la danse qui semble en rapport avec elles. Il regarde David et apprécie son rythme, ses mouvements.

Dans la SR3, 5 danses sur 6 sont décrites par des actions motrices mettant en relation les partenaires. 2 images identiques : la pyramide. Chaque danse a son titre et Yvan semble donner des significations aux danses qui échappent aux descriptions. Cette volonté de décrire les actions motrices empêche semble t-il de trouver les correspondances et de laisser libre les perceptions.

Evolution quantité de discours SR1 et SR3 : Yvan

Evolution du modèle : Yvan

Quand il est danseur, Yvan est perçu comme dynamique, produisant beaucoup de mouvement

Le modèle culturel de Yvan semble contradictoire dans sa recherche à formuler du sens à ce qu’il voit, et décrivant ce qu’ils voit sans intention. Mauvaise articulation entre l’intelligibilité et les autres pôles.

REGIS

Quand il est spectateur, Régis cherche à découvrir l’histoire en rapport avec ce qu’il perçoit. Il semble avoir quelque difficulté pour le faire.

Dans la SR1, 5 descriptions révèlent des actions motrices en inter relation avec les danseurs. (montent dessus, sont en rond, tapent dans leur mains, tombe chacune à leur tour). Il a une bonne perception de l’espace et du temps des inter relations et pas simplement des appuis sur les autres. 2 descriptions renvoient à des images codées (mouvement sportif) : la brouette, elles nagent.

Dans la SR2, il cherche à découvrir l’histoire mais ne peut pas donner de titre, pourtant la description donne une image : les statues. Il apprécie le rythme et le dynamisme du danseur qu’il observe.

Dans la SR3, il décrit des actions motrices qui mettent en relation les danseurs 5 fois. Il donne 4 images (pyramide, image, automate, saute mouton). Il cherche une signification des danses et la trouve 3 fois sur 6. Une fois par analogie semble t-il : pyramide = égyptiens !

Evolution quantité de discours entre SR1 et SR3 : Régis

Evolution du modèle : Régis

Quand il est danseur, il est apprécié par son dynamisme, son rythme.

Le modèle culturel de Régis semble accorder une place importante à l’intelligibilité des danses, mais ne trouve pas le moyen d’articuler ce pôle avec les perceptions de mouvements décrit en actions motrices. Motricité et sociabilité domine et ne s’articulent pas avec la sensibilité et l’intelligibilité.