1957

Été. Nouveau voyage en Grèce, emmené par Alfred Fabre-Luce (oncle de Diane de Margerie) avec un groupe où se trouvent Félicien Marceau, François Nourissier, Valéry Giscard d’Estaing...

Septembre. Mis à la disposition des Affaires étrangères, Dominique Fernandez est nommé professeur à l’Institut Français de Naples, avec la perspective d’y rester six années. (Il devait d’abord être envoyé à l’université catholique de Milan, mais sa nomination s’est heurtée à un veto fondé sur un rapport de l’évêque d’Amiens qui mentionnait sa présence à un meeting contre la guerre d’Algérie, ce qui le fit considérer comme un dangereux communiste.) Il y écrit L’Arbre et le Fleuve, tragédie en trois actes qui ne sera ni représentée ni publiée. Il fréquente le théâtre San Carlo (ce qui l’oblige à s’acheter un smoking...) et s’enthousiasme pour l’opéra italien (qu’il méprisait jusqu’alors) après avoir vu La Forza del Destino chanté — il ne l’apprendra que plus tard — par Renata Tebaldi, Boris Christoff, Franco Corelli et Bastiani : les quatre plus grandes voix d’opéra de l’époque.