1958

Février. Invité à donner une des conférences hebdomadaires de l’Institut, il parle de Roger Vailland (La Loi, prix Goncourt trois mois plus tôt, est déjà célèbre en Italie). À peine a-t-il évoqué le communisme et l’érotisme du romancier que le directeur, M. Pasquier, « se dresse comme un ressort, s’écrie que la conférence est suspendue, éteint lui-même les lumières et pousse dans la rue la foule »... Violemment semoncé par M. Pasquier, puis par le Consul général, Dominique Fernandez est renvoyé en France.

Avril. Le premier livre de Dominique Fernandez, Le Roman italien et la crise de la conscience moderne, paraît chez Grasset, dans la collection « La Galerie » dirigée par Georges Lambrichs, qui a réussi à l’attacher à la maison de la rue des Saints-Pères au moment où, avec l’appui de Marcel Arland (co-directeur, avec Jean Paulhan, de La NRF), il allait signer un contrat avec les Éditions Gallimard...

Septembre. Réaffecté au lycée de Rennes, il y passe une « année abominable ».

Jusqu’en 1960, à côté d’articles de critique littéraire, Dominique Fernandez assure aussi, en partie, la critique dramatique à La Nouvelle Revue Française.