1.1 L’analyse néo-classique de la migration internationale

L’analyse de la migration étant la conséquence des perfectionnements du modèle standard de l’échange international, cette section va être subdivisée en deux parties. La première traite de l’étude théorique des causes et des conséquences du commerce international. Dans la seconde partie sera abordée l’analyse de la migration internationale.

Le commerce international a fait l’objet à l’intérieur de l’ensemble de l’école néoclassique de plusieurs recherches dont il importe de souligner l’intérêt en tant qu’aller et retour de la réalité à la théorie. Des vérifications empiriques ont été menées au moyen de tests statistiques dont certains ont validé et d’autres contredit les théorèmes établis sur la base d’hypothèses restrictives ou de contraintes ad hoc. Certaines études qui ont conclu à un écart entre la théorie (les théorèmes) et la réalité ont probablement été plus fécondes pour l’avancée de la recherche théorique. En effet, ils ont beaucoup infléchi les recherches ultérieures qui ont dû intégrer les enseignements du réel.

Supposant les facteurs internationalement immobiles, la concurrence parfaite sur chaque marché national et par conséquent l’égalité de la rémunération des facteurs à leur productivité marginale, les économistes néo-classiques ont montré que le commerce international et la spécialisation sont fondés sur les écarts de prix des facteurs entre les pays. Ainsi, les différences de rémunérations des facteurs sont la principale raison d’être de l’échange international (1.1.1) mais aussi de la migration internationale (1.1.2).