2.1 Les déterminants de l’épargne des migrants

Déjà chez A. Smith au XVIIIe siècle, l’épargne jouait un rôle crucial dans la dynamique d’accumulation des richesses nationales. L’épargne, acte de privation et d’abstinence, se justifie par le besoin d’accumulation ultérieure qui est au coeur de l’esprit capitaliste. Pour Smith, « tout ce qu’un individu épargne sur son revenu, il l’ajoute à son capital... La parcimonie et non l’industrie est la cause immédiate de l’accumulation du capital »238. A. Marshall, analysant le comportement des épargnants dans le cadre de leur conduite économique, définit trois motivations de l’épargne : la rationalité et la prévoyance, l’investissement humain et le gain issu des placements financiers, puisqu’il considère le taux d’intérêt comme la rémunération de l’épargne.

Alors que chez Keynes l’épargne est un résidu, un excès du revenu sur la consommation. Cette approche par le revenu considère l’épargne comme un flux qui dépend des comportements de consommation des agents économiques. En revanche, l’analyse patrimoniale repose sur une approche en termes de stock. L’épargne joue le rôle de stock régulateur pour ajuster la consommation et le patrimoine aux niveaux désirés par l’agent.

La vision marshallienne nous semble la plus pertinente mais reste néanmoins incomplète. Elle élude l’aspect psychosociologique du comportement des épargnants ainsi que l’influence des représentations socio-institutionnelles. En France, l’acte de l’épargne est volontaire et vise à disposer d’une réserve de précaution à court terme ou dans une perspective de long terme à préparer la retraite et éventuellement à laisser un héritage (D. Strauss-Kahn, D. Kessler 1982)239.

D’autres variables influent aussi sur le taux d’épargne des ménages français. Ainsi, l’étude menée par S. A. Dieng et alii (1997)240 a mis en exergue deux résultats intéressants qui confortent plutôt les prédictions de la théorie économique. D’une part, le nombre de mariage, le chômage et le taux d’actifs occupés ont une influence positive sur le taux d’épargne brute des ménages français. Cela signifie concrètement que :

  • l’augmentation du nombre de mariage conduit à une augmentation du taux d’épargne,

  • lorsque le nombre de chômeurs augmente, la part du revenu disponible des ménages affectée à l’épargne augmente car la précarité grandissante sur le marché du travail va conduire les ménages à épargner plus : c’est l’épargne de précaution.

  • lorsque la part d’actifs occupés augmente dans la population, des personnes jusqu’alors inoccupées se retrouvent occupées. Elles disposent d’un revenu plus élevé et vont donc augmenter leur taux d’épargne ; ce qui va contribuer à la hausse du taux d’épargne moyen des français.

D’autre part, le coefficient de la variable salaire annuel moyen est négatif. Cela s’explique par le fait que les ménages qui voient leur revenu augmenter ne vont pas pour autant accroître le montant de leur épargne. Cette augmentation du revenu profite davantage à la consommation qu’à l’épargne. Ainsi, la part de leur revenu affectée à l’épargne tend même à être plus faible qu’auparavant.

Il est aussi important de signaler un autre résultat de cette étude, à savoir que le flux d’entrée nette de migrants ne faisait pas partie des variables explicatives du taux d’épargne brute241. Autrement dit, l’immigration ne constitue pas une variable pertinente dans l’anticipation du taux d’épargne des Français. La venue de travailleurs étrangers en France n’est donc pas perçue comme une future perte d’emploi et par conséquent elle ne constitue pas un facteur d’accroissement de l’épargne de précaution.

En Afrique subsaharienne, l’importance de l’épargne est largement déterminée par l’esprit d’entraide familiale et communautaire et le contexte d’économie de subsistance 242. En effet, l’épargne ne peut exister que si le seuil de consommation de subsistance est dépassé.

J.-M. Servet (1996)243 distingue quatre types de mobiles subjectifs de l’épargne en Afrique subsaharienne : « rendement et spéculation, précaution et sécurité alimentaire, maintien des solidarités sociales et volonté de réaliser un projet ». A ces mobiles, qui ne sont pas antinomiques parce que pouvant se recouvrir, correspondent différents supports d’épargne. Ces différences sont relatives à la sécurité, à la rémunération et au degré de liquidité.

L’épargne pour mobile de précaution et de sécurité alimentaire permet de tenir compte des décalages temporels entre la perception des revenus et les flux de dépenses au cours d’une même année. Elle permet de se prémunir contre d’éventuels risques individuels (maladie, incendie, etc.) ou collectifs (inondation ou sécheresse). Cette épargne se matérialise différemment selon qu’on réside en zone urbaine ou en zone rurale. Les ruraux procèdent à l’acquisition de bétail, semences et divers matériels agricoles tandis que les citadins font des dépôts chez le boutiquier.

Le mobile de maintien des solidarités sociales (toutes sortes de manifestations sociales) permet la reproduction à l’identique ou élargie du système communautaire en tant que structure collective. L’éthique de l’accumulation symbolique prime sur celle de l’accumulation matérielle qui a été à l’origine du développement du capitalisme en Occident. En effet, les consommations considérées comme économiquement improductives sont socialement valorisantes car elles contribuent à maintenir ou à améliorer le statut social.

L’épargne projet est le mobile qui s’accommode le plus avec l’éthique d’accumulation capitaliste car le projet peut être la création ou le développement d’une entreprise ou le financement des frais de scolarisation des enfants. Les dépenses liées à la scolarisation peuvent être simultanément interprétées comme un investissement en capital humain et comme des créances accumulées par les parents sur leurs enfants. Ceux-ci devront rembourser leur dette lorsqu’ils commenceront à travailler en aidant financièrement leurs parents.

Le mobile de rendement et de spéculation est le fait d’une minorité d’épargnants en Afrique subsaharienne. Cette minorité est constituée par les couches les plus aisées de la population qui sont de surcroît la clientèle haut de gamme des banques. Cette catégorie d’épargnants est certes très sensible aux variations du taux d’intérêt. Mais compte tenu de l’instabilité politique et économique et du fait qu’une partie importante des revenus est acquise de manière illégale (corruption, activités illicites et clientélistes), ces épargnants placent très rarement leur épargne en Afrique. Aussi, le taux d’intérêt créditeur n’est pas considéré comme une rémunération mais bien comme une compensation pour le risque de défaillance des établissements bancaires244. Ainsi une hausse des taux d’intérêt réels ne permet pas une mobilisation importante l’épargne intérieure.

Cette réalité – contexte d’économie de subsistance et méfiance à l’égard des institutions financières officielles – rend la proposition de Mac Kinnon, consistant à relever les taux d’intérêt réels pour accroître et mobiliser l’épargne privée, inopérante. Dans ces pays, l’insensibilité de l’épargne aux taux d’intérêt se comprend ainsi aisément.

La réceptivité de l’épargne au taux d’intérêt est positivement corrélée avec le niveau de revenu des populations. J. D. Ostry et C. M. Reinhart (1995)245 concluent, en s’appuyant sur des données empiriques sur treize pays en développement dont deux subsahariens (Ghana et Côte d’Ivoire), que le taux d’épargne et son élasticité-intérêt augmentent avec le revenu. Cependant, nonobstant la faiblesse du revenu par habitant en Afrique subsaharienne, l’épargne y est importante. La principale motivation de l’épargne est l’omniprésence des contraintes sociales – la solidarité, en particulier – et de subsistance. Cette substantielle épargne se dirige quasi exclusivement vers les réseaux informels. Les résultats suivants montrent pour les migrants maliens et sénégalais que les préoccupations sociales demeurent une variable explicative importante des motivations d’épargne.

La majeure partie des immigrés maliens et sénégalais (31 %) ont un revenu mensuel, d’origine essentiellement salariale, compris entre 5 000 et 7 000 francs. La proportion d’immigrés qui reçoit un revenu mensuel compris entre 3 000 et 5 000 francs (21 %) est presque la même que celle qui a un revenu mensuel compris entre 7 000 et 9 000 francs (20 %). Une petite minorité d’immigrés (6 %) gagne moins de 3 000 francs par mois et 22 % ont un revenu mensuel supérieur à 9 000 francs. La moyenne du revenu mensuel moyen des immigrés maliens et sénégalais est de 5 522 francs avec une forte dispersion autour de cette valeur (2 553 francs). Ce revenu mensuel moyen est inférieur au salaire net mensuel moyen de l’ensemble des ouvriers non qualifiés en France (7 225 francs)246.

Parmi les 80 % des immigrés qui ont répondu, près de 26 % ont environ un montant d’épargne brute supérieur ou égal à 2 500 francs par mois contre 33 % qui épargnent moins de 1 000 francs par mois. Le montant moyen de l’épargne brute potentielle de l’échantillon s’élève à 1 342 francs avec une dispersion importante de 932 francs autour de cette tendance centrale. Le montant d’épargne brute des immigrés est relativement élevé si l’on prend en compte le niveau de leur revenu mensuel moyen. Le taux moyen d’épargne brute calculé par rapport au revenu moyen est de 24 %, soit environ le double de celui des Français.

Le revenu mensuel moyen étant de 5 522 francs est relativement proche du salaire minimum. Ce faible niveau du revenu moyen s’explique par la moindre qualification des migrants et surtout par l’importance du travail à temps partiel. Cependant, la grande majorité des immigrés reçoit un revenu mensuel presque équivalent au salaire minimum (SMIC) dont le taux horaire brut était de 40,72 francs au 1er juillet 1999247. Ce salaire est au moins égal à celui des hauts fonctionnaires maliens et sénégalais et peut correspondre au revenu annuel d’une famille malienne et sénégalaise. Ce qui témoigne de l’enjeu mais aussi de la persistance et de l’impact socio-économique de la migration pour les populations maliennes et sénégalaises.

La relation entre le revenu mensuel et le montant d’épargne brute n’est pas significative. Le revenu n’est donc pas un déterminant du montant d’épargne. Certains immigrés ayant un revenu mensuel élevé épargnent peu alors que d’autres immigrés à revenu faible arrivent à épargner davantage voire plus que les premiers.

Le pays de provenance des migrants, la durée de leur séjour sur le territoire de l’hexagone et l’appartenance ethnique sont des variables qui n’ont aucune influence significative sur l’ampleur ou l’importance du montant de l’épargne brute. Cependant, à cause de la faiblesse et de la dispersion des effectifs de l’échantillon, il est très difficile d’isoler les ethnies qui épargnent le plus.

En revanche, la situation économique et sociale en France influe fortement sur l’importance du taux d’épargne des migrants. En effet, ces résultats doivent être replacés dans le contexte social et politique de la fin des années 90 marqué par un chômage toujours persistant. Les événements politiques – affaire des sans papiers et expulsions de clandestins – ont, semble-t-il, davantage incité les migrants, accusés implicitement d’être responsables de cette situation défavorable, à épargner en vue de parer à une éventuelle expulsion. Aussi, ils étaient plus nombreux à vouloir rester en France en 1995 qu’en 1998-1999248.

Les résultats de notre enquête249 en 1995 ont révélé certes l’importance du revenu mais aussi deux éléments déterminants : le statut étudiant/travailleur et le désir ou non de retour dans le pays d’origine. Le statut étudiant/travailleur détermine le niveau des revenus, mais surtout les obligations vis-à-vis de la famille restée au pays, qui elles-mêmes déterminent les transferts.

Ainsi la plupart des étudiants (non travailleurs) ont un comportement d’épargne à court terme. Ils ont souvent un compte dans un établissement bancaire et leurs dépôts sont destinés à une consommation immédiate. Les travailleurs en revanche sont « contraints » de soutenir leur famille restée au pays d’origine ; pour la plupart, leur déplacement en France vise à résoudre les problèmes de survie rencontrés au pays. On a ainsi deux groupes.

Le premier groupe, majoritaire (85,7 % de l’échantillon) est doté d’une forte capacité d’épargne. Parmi eux, les célibataires disposent d’une forte propension à épargner ; les travailleurs mariés ont un niveau de taux d’épargne financière limité par leurs responsabilités familiales. Ils ne font que les dépenses « utiles », en se limitant au strict minimum nécessaire pour vivre. Il est impossible de donner des chiffres significatifs en l’absence de statistiques suffisantes, mais les enquêtes effectuées montrent que ce type de travailleurs épargnent jusqu’à 33 % de leur salaire tout en envoyant 25 % de leurs revenus à leur famille au pays – pour comparaison le taux d’épargne des ménages en France était de 16,4 % en 1997 et 15,6 % en 1998250.

Le second groupe, minoritaire (8,6 % de l’ensemble des travailleurs interrogés) a une faible propension à épargner comparativement à la catégorie précédente, qui se justifie notamment par leur situation matrimoniale. Ils sont mariés et ont la charge de plusieurs enfants ; ils ont généralement la nationalité française et les dépenses de consommation courante (rations alimentaires, loyers, charges) absorbent une très large fraction de leurs revenus. A ceci s’ajoutent les biens d’équipements, qu’aucune famille ne néglige (meubles, télévision, chaîne hi-fi et autres appareils électroménagers, voiture, etc.) et les charges liées à l’éducation et l’entretien des enfants.

La plupart d’entre eux s’affranchissent petit à petit du « fardeau » de l’aide financière qu’exige la solidarité familiale et communautaire. Le relâchement de cette contrainte a de lourdes conséquences sociales à leur encontre : elles vont de « l’auto sanction morale » à l’isolement temporaire voire définitif de ces derniers par leur famille et/ou communauté.

Les raisons qui motivent les immigrés maliens et sénégalais à épargner, en 1998-1999, sont quasiment les mêmes que celles évoquées ci-dessus par J.-M. Servet (1995). Cependant, c’est l’épargne projet qui demeure la première motivation (44 %). Viennent ensuite l’épargne retour (24 %) et l’épargne précaution (20 %) avec une différence de fréquences non significative. Épargner pour aider la famille est la motivation la moins fréquente (6 %). Cela peut surprendre à première vue et ce d’autant plus que la famille a été souvent un appui, financier et moral, au moment du départ à l’émigration. Mais, il n’en est rien car nombreux sont les immigrés qui considèrent les aides à la famille comme une charge plus ou moins obligatoire à imputer sur le revenu mensuel. Ce sont le plus souvent les mêmes immigrés qui font régulièrement des transferts financiers pour leurs parents restés au pays.

Les raisons qui ont motivé les immigrés maliens et sénégalais à quitter leur pays d’origine sont essentiellement la recherche d’un travail (43 %) et la poursuite des études supérieures (36 %). Ainsi, le travail et les études supérieures expliquent à eux seuls près de 80 % des motivations de migration. Le regroupement familial vient en troisième position avec 12 % des personnes interrogées. Il s’agit, le plus souvent, de femmes qui rejoignent leur mari.

Lorsque l’on oppose les deux principales motivations, c’est-à-dire les modalités travailleur et étudiant/élève, aux autres, on s’aperçoit qu’il existe une différence de fréquences très significative. Ce constat confirme l’importance des deux principales raisons de migration, à savoir le travail et les études. Pour autant, les motivations de la migration des migrants maliens et sénégalais n’ont pas d’impact significatif sur le montant de leur épargne brute.

Les raisons qui ont animé les immigrés maliens et sénégalais à choisir l’établissement financier dépositaire de leur épargne n’influent pas sur le montant moyen de leurs dépôts de fonds sur leur compte d’épargne. Cependant, il importe de signaler que les immigrés ayant évoqué la proximité comme raison de l’ouverture de leur compte d’épargne sont généralement ceux qui mettent le plus d’argent sur leur compte.

Le test du khi-2 révèle l’absence de lien significatif entre les motivations d’épargne et les dépositaires de l’épargne. Cette indépendance entre ces deux variables montre que, chez la population étudiée, les mobiles de l’épargne ne déterminent aucunement les dépositaires de l’épargne. Ainsi, on ne peut pas associer à chaque type de motivation un dépositaire particulier de l’épargne. Il importe de remarquer que, quel que soit le mobile de l’épargne, les migrants maliens et sénégalais confient presque exclusivement leur épargne aux établissements financiers (les banques et la Poste).

Notes
238.

Citation soulignée par J.-F. Goux [1993]. Pour plus d’informations à propos des approches anciennes de l’épargne, voir l’ouvrage de ce dernier, Théories monétaires et financières, pp 112-122, chez Économica.

239.

D. Strauss-Kahn et D. Kessler [1982]. L’épargne et la retraite, Paris, Économica, 183 p.

240.

S. A. Dieng, M. Bert Marcaz et C. Testut [1997]. « Les déterminants du taux d’épargne en France », Dossier, Maîtrise d’Économétrie, Université Lumière Lyon 2.

241.

S. A. Dieng et alii (1997), op. cit. Dans cette étude, nous avions choisi d’expliquer le taux d’épargne brut (TEP) des ménages en France en pourcentage (épargne brute /revenu disponible brut) en fonction des variables explicatives suivantes :

NAM : Nombre annuel de mariage en France (en milliers).

SAM : Salaire net annuel moyen

SEM : Solde des entrées nettes migratoires

TPF : Taux de pression fiscal en pourcentage (impôt sur le revenu et le patrimoine /revenu disponible brut avant impôt).

CHO : Nombre annuel de chômeurs.

PAO : Part de la population active occupée (en milliers) dans la population moyenne annuelle.

Le recours à la stratégie de backward stepwise (« élimination par retour arrière ») a permis de retenir que les variables explicatives statistiquement pertinentes, à savoir NAM, CHO, PAO et SAM. L’étude portait sur des données annuelles et sur la période allant de 1960 à 1995.

242.

Nous n’insinuons nullement, ici, l’idée d’une absence d’esprit d’accumulation à long terme. La motivation d’entreprise y est présente mais le cadre socio-économique actuel ne s’y prête pas.

243.

J.-M. Servet [1996]. « Mobiles d’épargne et différents types d’épargnants : Approche socio-économique dans le contexte de l’Afrique subsaharienne », Annales marocaines d’Économie, n° 17, Automne, pp. 51-58.

244.

J.-M. Servet [1995]. « Légitimité et illégitimité des pratiques monétaires et financières : exemples africains », in M. Aglietta et A. Orléan (dir.). [1995]. Souveraineté, légitimité de la monnaie, Association d’Économie Financière, Paris, 414 p, pp. 289-333, p. 311.

245.

J. D. Ostry et C. Reinhart [1995]. « Épargne et taux d’intérêt réels dans les pays en développement », Finances & Développement, déc., pp. 16-18.

246.

INSEE [1999]. Tableaux de l’économie française, op. cit., p. 87.

247.

INSEE [1999]. Tableaux de l’économie française, op. cit., p. 91.

248.

Les migrants étaient 86% à vouloir rester en France en 1995 alors qu’ils sont actuellement quasi unanimes (98%) à vouloir rentrer chez eux.

249.

Enquêtes réalisées dans le cadre d’un mémoire de maîtrise : S. A. Dieng [1995]. « Faut-il implanter des filiales de banques noires africaines en France ? », Mémoire de Maîtrise en Sciences économiques/Monnaie-finance-banque, Université Lumière Lyon 2, 38 p.

250.

INSEE [1999]. Tableaux de l’économie française, op. cit., p. 112.