1.1. Le questionnaire principal

*Résultats des tris-à-plat

1. Date d’entrée en France

Depuis quand êtes-vous en France ?

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Seules 4 % des personnes interrogées sont entrées en France entre 1994 et 1998 et 28 % ont vécu dix à quinze ans en France. Si l’on réduit à deux les modalités de la variable date d’entrée en France, moins de dix ans et plus de dix ans, on s’aperçoit que près des trois quarts des migrants (74 %) sont arrivés en France avant 1989, contre 26 % seulement après cette date. La durée moyenne de séjour des immigrés maliens et sénégalais en France est de 12 ans 5 mois.

2. Revenu mensuel

A combien s’élève votre revenu (salaire ou pension, ...) par mois ?

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La majeure partie des immigrés maliens et sénégalais (31 %) a un revenu mensuel compris entre 5 000 et 7 000 francs. La proportion d’immigrés qui reçoit un revenu mensuel compris entre 3 000 et 5 000 francs (21 %) est presque la même que celle qui a un revenu mensuel compris entre 7 000 et 9 000 francs (20 %). Une petite minorité d’immigrés (6 %) gagne moins de 3 000 francs par mois et 22 % ont un revenu mensuel supérieur à 9 000 francs. La moyenne du revenu mensuel moyen des immigrés maliens et sénégalais est de 5 522 francs avec une forte dispersion autour de cette valeur (2 553 francs).

3. Montant d’épargne brute

Quel est environ le montant mensuel de votre épargne, c’est-à-dire l’argent qui vous reste après avoir payé toutes vos charges y compris les dépenses de nourriture et transport ?

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Parmi les 80 % des immigrés qui ont répondu, près de 26 % ont environ un montant d’épargne brute supérieur ou égal à 2 500 francs par mois contre 33 % qui épargnent moins de 1 000 francs par mois. Le montant moyen de l’épargne brute de l’échantillon s’élève à 1 342 francs avec une dispersion importante de 932 francs autour de cette tendance centrale. Le montant d’épargne brute des immigrés est relativement élevé si l’on prend en compte le niveau de leur revenu mensuel moyen. Ce revenu mensuel moyen est de 5 522 francs et est très proche du salaire minimum. Ainsi, la grande majorité des immigrés reçoit un revenu mensuel presque équivalent au salaire minimum (SMIC).

4. Prêts

Êtes-vous en train de rembourser un (ou des ) prêt(s) ?

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Plus d’un cinquième des immigrés maliens et sénégalais interrogés sont en train de rembourser un ou plusieurs prêts. Ce faible recours des immigrés au crédit se justifie de manière très rationnelle parce que la principale motivation de leur venue en France est de gagner plus d’argent et par conséquent d’épargner le plus possible. Dans cet « esprit d’accumulation », le crédit ne peut être qu’une exception, un choix contraint, le plus souvent, par l’impératif d’intégration sociale en France.

Les emprunteurs sont pour la plupart des immigrés qui désirent « rattraper le retard accusé » en matière d’équipements en biens durables ou qui souhaitent renouveler leurs anciens équipements « démodés », abîmés ou en panne.

5. Montant du dernier prêt

Si oui, à combien s’élève le montant de votre dernier prêt ?

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Le montant du dernier prêt contracté par les immigrés maliens et sénégalais se situe entre 2 000 et 70 000 francs. Le montant total des encours de prêts s’élève à près de 500 000 francs pour 23 immigrés. Ce qui représente en moyenne, un emprunt de 20 000 francs par personne avec une grande dispersion du montant des prêts autour de cette valeur moyenne, l’écart type étant de 19 237 francs. Cependant, plus de la moitié des prêts est inférieure à 13 500 francs et un peu plus du sixième des prêts dépasse 36 000 francs.

6. Fréquence des envois

Vos envois sont-ils réguliers ou exceptionnels ?

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Les immigrés maliens et sénégalais effectuent, dans leur immense majorité (82 %), des transferts financiers réguliers. Cependant, près d’un immigré sur dix fait des transferts de manière exceptionnelle, l’adjectif exceptionnel signifiant ici un temps d’intervalle supérieur à six mois entre deux transferts financiers.

7. Fréquence des envois

Si réguliers, quelle est la fréquence moyenne de vos envois ?

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Plus de la moitié des transferts financiers réalisés régulièrement se fait, en moyenne, chaque mois et un tiers tous les trimestres. Les envois de fonds bimensuels sont peu fréquents (13 %) et les transferts semestriels sont très rares (4 %).

8. Montant des envois

Et quel est le montant moyen de vos envois ?

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Les immigrés maliens et sénégalais envoient à leurs proches une somme moyenne de 558 francs. Cependant, il existe une forte dispersion de 269 francs autour de cette valeur moyenne. Le montant moyen des envois est dans trois cas sur quatre inférieur à 500 francs. Plus du tiers des montants moyens des transferts financiers se situe entre 500 et 1 000 francs. En revanche, 6 % seulement des montants moyens des envois d’argent des immigrés excèdent 1 000 francs. Toutefois, bien que rare (1 %), certains montants moyens de transferts dépassent 2 500 francs. Il s’agit là d’immigrés qui envoient de l’argent tous les trimestres, voire tous les semestres.

9. Projet réalisé

Avez-vous déjà effectivement réalisé au moins un projet ?

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Plus d’un immigré malien et sénégalais sur deux a effectivement réalisé au moins un projet. Contrairement à l’importance des fonds transférés dans les pays d’origine, la proportion d’immigrés ayant réalisé un projet est relativement faible. Cela montre aussi qu’une infime part de l’argent envoyé par les immigrés est affectée au financement de projet.

10. Types de projets réalisés

Si oui, quels sont les différents projets que vous avez déjà effectivement réalisés ?

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La diversité de la nature des projets déjà réalisés est très notable. Les immigrés maliens et sénégalais ont déjà réalisé des projets dans presque tous les secteurs économiques. Avoir une maison semble être la première préoccupation des immigrés. Ainsi, l’achat d’une maison personnelle est parmi les projets réalisés le plus fréquent (52 % des cas). L’énormité des besoins en matière d’habitation dans les villes maliennes et sénégalaises - cette remarque est aussi valable pour les villes des pays du Sud comme du ceux du Nord - fait de la location de logements une activité florissante. Les immigrés propriétaires de maisons s’adonnent souvent aux activités de location. Un projet réalisé sur dix concerne les logements à louer. Les immigrés créent et ou participent à la création d’entreprises (16 %). Ces entreprises sont généralement de taille modeste et opèrent en général dans le secteur du commerce. Certains immigrés ont aussi investi dans des activités relatives à l’agriculture et l’élevage.

11. Nombre d’épouses résidant en France

Combien vivent ici avec vous ?

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Plus des trois quarts des immigrés maliens et sénégalais vivent avec leur épouse en France. La moyenne du nombre d’épouse vivant en France avec leur mari est d’une femme. Seuls 5 % des immigrés polygames résident en France avec leurs deux femmes.

12. Nombre d’enfants résidant en France

Combien vivent ici avec vous ?

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Les immigrés ayant un seul enfant sont 37 % à vivre avec leur enfant en France. Ceux qui ont deux enfants sont 32 % à vivre avec eux. Les immigrés ayant entre cinq et sept enfants sont 13 % à partager le toit avec leurs enfants. En moyenne, le nombre d’enfants vivant avec leur parents immigrés en France est de 2,8, soit 3 enfants.

13. Retour dans le pays d’origine

Envisagez-vous de retourner dans votre pays d’origine ?

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Les immigrés maliens et sénégalais envisagent presque tous (98 %) de rentrer dans leur pays d’origine. Seulement 2 % d’immigrés souhaitent rester en France.

14. Date du retour

Si oui, quand ?

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Les partisans au retour sont prêts à près de 50 % à quitter le territoire français à tout moment. Un tiers des immigrés sont indécis quant la date de retour prévue alors que 19 % des immigrés souhaitent rentrer dans leur pays après la retraite.

*Résultats des tris croisés

1. Date d’entrée en France x Projet réalisé

-Depuis quand êtes-vous en France ? (Recodage des modalités de la question fermée ’Date d’entrée en Fra’)

-Avez-vous déjà effectivement réalisé au moins un projet ?

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La dépendance est significative (chi2 = 7,23, ddl = 1, 1-p = 99,28 %).

La date d’entrée en France et la réalisation de projet par les migrants sont statistiquement liées. La durée de séjour en France est ainsi un critère pertinent de distinction entre les migrants qui ont déjà réalisé un projet et ceux qui n’en ont pas réalisé.

2. Projet réalisé x Date du retour

-Avez-vous déjà effectivement réalisé au moins un projet ?

-Si oui, quand ?

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La dépendance est peu significative (chi2 = 4,78, ddl = 1, 1-p = 97,12 %).

La dépendance entre la date de retour souhaitée et la réalisation de projet est peu significative. Il demeure toutefois que les migrants qui ont déjà réalisé au moins un projet sont beaucoup plus déterminés que les autres à rentrer chez eux à tout moment.

3. Prêts x Nationalité d’origine

-Êtes-vous en train de rembourser un (ou des ) prêt(s) ?

-Quelle est votre nationalité d’origine ?

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La dépendance est peu significative (chi2 = 4,64, ddl = 1, 1-p = 96,87 %).

La liaison entre le recours au prêt et la nationalité d’origine est peu significative. Les immigrés sénégalais sont beaucoup plus favorables au prêt que les immigrés maliens même si les taux d’endettement sont relativement faibles.

4. Montant d’épargne brute x Nationalité d’origine

  • Quel est environ le montant mensuel de votre épargne, c’est-à-dire l’argent qui vous reste après avoir payé toutes vos charges y compris les dépenses de nourriture et transport ?

  • Quelle est votre nationalité d’origine ?

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La dépendance est peu significative (chi2 = 8,18, ddl = 2, 1-p = 98,32 %).

Le montant d’épargne brute des immigrés ne dépend pas de leur nationalité d’origine. Il n’existe aucun lien significatif entre l’ampleur ou l’importance du montant de l’épargne brute et le pays de provenance des immigrés.

*Résultats des analyses factorielles

1. Analyse en composantes principales

Variables :Montant du dernier prêt, Nombre d’épouses résidant en France (Nb épouses vvici), Nombre d’enfants résidant en France (Nb enfants vvici).

La carte montre les positions des 3 critères et les coordonnées des 10 observations.

90 observations ne sont pas prises en compte (non-réponse à au moins un des critères).

95.5 % de la variance est expliquée par les deux axes représentés.

Chaque observation est représentée par un point.

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La variable Nombre d’épouses résidant en France est positivement corrélée avec la variable Nombre d’enfants résidant en France. Il en est de même entre la variable Montant du dernier prêt et la variable Nombre d’enfants résidant en France. La première corrélation est forte tandis que la seconde reste relativement faible puisque les coefficients de corrélation sont respectivement 0,77 et 0,52. Les variables Nombre d’épouses résidant en France et Montant du dernier emprunt sont quasi indépendantes car l’angle qu’elles forment à partir de l’origine est presque un angle droit ; en témoigne la valeur de leur corrélation qui est très proche de zéro (0,16). Cela confirme un résultat déjà constaté, à savoir que le montant du dernier emprunt des migrants est indépendant du nombre de leurs épouses résidant en France. Les deux premières variables principales prennent en compte 95,5 % de la variance du nuage. La qualité de représentation des individus dans leur ensemble est relativement bonne. Le cercle des corrélations fait ressortir une bonne représentation des trois variables qui sont très proches des frontières du cercle.

Interprétation du premier axe. Les variables Nombre d’enfants et nombre d’épouses résidant en France sont les seules variables initiales à contribuer à la construction de l’axe. De plus, elles sont corrélées positivement avec la première composante principale et se situent par conséquent du même côté de l’axe. La première variable principale correspond ainsi à un facteur de taille. Le premier axe est spécifique du Nombre d’enfants et du Nombre d’épouses résidant en France : il rend compte de l’attraction privilégiée entre ces deux modalités. En effet, on a une contribution importante et une bonne représentation de ces deux variables. Le premier axe, qui synthétise donc ces deux variables, peut s’interpréter comme les caractéristiques des familles des immigrés, c’est-à-dire leur situation familiale.

Interprétation du second axe. La variables Montant du dernier emprunt est positivement corrélée avec la seconde variable principale, la variable Nombre d’épouses résidant en France étant corrélée négativement. Cependant, le Montant du dernier emprunt est la seule variable à apporter une contribution très significative (69 %) et à avoir une meilleure qualité de représentation. L’axe 2 est spécifique de cette variable et s’interprète comme un axe de l’importance du montant du dernier emprunt des migrants.

Étude du plan 1-2. Les points profils n’étant pas très bien représentés par le plan, la classification devient difficile d’autant plus que le nombre d’observations est faible. Cependant, la représentation simultanée suggère néanmoins deux groupes de points. Le premier groupe est relativement homogène et correspond au profil moyen des migrants emprunteurs ayant des enfants résidant en France. Il s’agit des migrants qui ont en moyenne 2 enfants. L’autre groupe est très dispersé et se compose des autres migrants emprunteurs avec des montants d’emprunt très variables. Le montant moyen d’emprunt est de 20 000 francs pour les deux groupes.

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Le tableau donne, pour les 2 premières composantes, les contributions relatives (positives et négatives) des critères.

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Les valeurs du tableau sont les coefficients de corrélation entre les critères.

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L’épaisseur du trait joignant deux critères est proportionnelle à la corrélation de ces deux critères.

Analyse en composantes principales

Variables : Fréquence des envois (Fréq. des envois), Montant des envois(Montant des envois_), Montant d’épargne brute par mois (epargne/mois).

La carte montre les positions des 3 critères et les coordonnées des 62 observations.

38 observations ne sont pas prises en compte (non-réponse à au moins un des critères).

85.9 % de la variance est expliquée par les deux axes représentés.

Chaque observation est représentée par un point.

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Les résultats montrent l’existence d’une seule corrélation entre les différentes variables initiales. Il s’agit d’une corrélation positive entre les variables Montant des envois et Fréquence des envois. Cette corrélation est faible car le coefficient de corrélation est de 0,56. La variable Epar gne /mois trop faiblement corrélée avec la variable Montant des envois (0,31) et par conséquent cette corrélation est négligeable. Ce premier constat va dans le même sens que les résultats obtenus lors de l’analyse des tris croisés.

Les deux premières composantes principales expliquent 85,9 % de la variance de l’ensemble du nuage. La qualité de représentation des individus est, dans l’ensemble, relativement bonne même si une quantitité d’observations sont proches du point moyen, c’est-à-dire de l’origine des axes principaux. Les variables Montant des envois et Fréquence des envois sont bien représentées dans le cercle des corrélations correspondant aux deux premiers axes. La variable Epargne/mois a une meilleure qualité de représentation dans le cercle des corrélations.

Interprétation du premier axe. Le premier axe est spécifique du Montant des envois et de la Fréquence des envois qui sont les seules variables à contribuer à sa construction et à y être bien représentées. Elles ont des contributions positives importantes (80 % au total) et elles sont du même côté de l’axe. La première composante principale est ainsi un facteur de taille. Le premier axe s’interprète comme l’importance et la périodicité des transferts financiers des immigrés maliens et sénégalais.

Interprétation du second axe. La variable Epargne/mois est la seule qui a une très forte contribution positive (77 %). Les deux autres variables sont négativement corrélées avec la deuxième composante principale. La variable Fréquence des envois contribue faiblement et négativement à la constitution de ce facteur (-19 %) tandis que la contribution de la variable Montant des envois demeure négligeable. Le second axe peut s’interpréter alors comme un axe de la hiérarchie du montant mensuel d’épargne brute des migrants. Toutefois, il importe aussi de souligner le fait que cet axe révèle une certaine opposition entre le montant des envois et l’épargne mensuelle des immigrés. Autrement dit, plus conséquent est le montant des envois , moins importante est l’epargne constituée par l’immigré. Ce résultat confirme l’évidence qui sous-tend cette affirmation.

Etude du plan 1-2. Sur le graphique, on repère deux groupes d’immigrés dont on retrouve leurs éléments de part et d’autre du premier axe factoriel. Cela signifie que dans chaque groupe nous trouvons des membres qui ont un montant d’épargne brute faible et d’autres qui ont un montant d’épargne plus important. Le regroupement des individus repose donc uniquement sur le premier axe. Ainsi, le premier groupe est composé d’immigrés qui envoient des sommes d’argent beaucoup plus conséquentes mais avec des intervalles de temps plus longs, et ce quel que soit le niveau de leur montant d’épargne brute tandis que le second groupe est aux antipotes du premier. Les immigrés du second groupe font des transferts financiers moins importants mais de façon plus régulière. La fréquence moyenne de leurs envois est le plus souvent le mois.

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Le tableau donne, pour les 2 premières composantes, les contributions relatives (positives et négatives) des critères.

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Les valeurs du tableau sont les coefficients de corrélation entre les critères.

L’épaisseur du trait joignant deux critères est proportionnelle à la corrélation de ces deux critères.

Classification automatique

Variables : Fréquence des envois (Fréq. des envois), Montant des envois(Montant des envois_), Montant d’épargne brute (epargne/mois).

Classification obtenue par la méthode des centres mobiles.

3 variables ont été utilisées.

38 observations n’ont pas été prises en compte (non-réponse à l’un des critères)

2 classes ont été identifiées.

Classe n° 1: 24 (24.0 %)

Classe n° 2: 38 (38.0 %)

Observations de la classe ’Classe n° 1’ (24 n°)

Répartition (observations) pour la variable ’172.Date retour_T’ :

Modalité Nb. cit. Fréquence
A tout moment 12 50,00 %
Ne sait pas 5 20,83 %
Après la retraite 4 16,67 %
Non-réponse 3 12,50 %

Observations de la classe ’Classe n° 2’ (38 n°)

Répartition (observations) pour la variable ’172.Date retour_T’ :

Modalité Nb. cit. Fréquence
A tout moment 18 47,37 %
Ne sait pas 13 34,21 %
Après la retraite 6 15,79 %
Non-réponse 1 2,63 %

Observations de la classe ’Classe n° 1’ (24 n°)

Spécificités pour la variable ’172.Date retour_T’ (l’indicateur est le rapport des fréquences) :

LOCAL GLOBAL INDICATEUR
A tout moment 50,00 % 42,00 % + (1,19)
Après la retraite 16,67 % 16,00 % + (1,04)
Non-réponse 12,50 % 14,00 % - (0,89)
Ne sait pas 20,83 % 28,00 % - (0,74)

Les résultats sont peu valides, le nombre d’observations concernées est faible (<30).

Observations de la classe ’Classe n° 2’ (38 n°)

Spécificités pour la variable ’172.Date retour_T’ (l’indicateur est le rapport des fréquences) :

LOCAL GLOBAL INDICATEUR
Ne sait pas 34,21 % 28,00 % + (1,22)
A tout moment 47,37 % 42,00 % + (1,13)
Après la retraite 15,79 % 16,00 % - (0,99)
Non-réponse 2,63 % 14,00 % - (0,19)

Pour affiner l’analyse factorielle, nous avons parallèlement effectué une classification automatique par la méthode des centres mobiles sur ces trois variables par rapport à la variable Date de retour. Nous avons retenu deux classes : la première regroupe 24 observations et est fortement dominée par les immigrés partisans d’un retour à tout moment dans leur pays avec un taux de 50 % et la seconde avec un effectif de 38 rassemble la plus grande proportion d’immigrés qui sont indécis quant à la date de leur retour (34 %). Le premier groupe correspond au second groupe de l’analyse factorielle, c’est-à-dire que les immigrés qui optent pour un retour à tout moment sont ceux qui font des transferts financiers réguliers même si ces envois se caractérisent par leur moindre importance. Le second groupe est composé de personnes qui songent moins au retour et qui effectuent des transferts avec une fréquence moyenne d’envoi très irrégulière, ce groupe correspond donc au premier groupe de l’analyse factorielle.

2. Analyse des correspondances multiples

Variables : Prêts, Nationalité d’origine (Nationalité d’origin), Montant d’épargne brute (Montant d’épargne _).

La carte montre les positions des 10 modalités et les coordonnées des 79 observations.

63.8 % de la variance est expliquée par les deux axes représentés.

Les non-réponses ont été ignorées.

21 observations ne sont pas représentées (non-réponse à l’une au moins des questions).

Chaque observation est représentée par un point.

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La part de la variance expliquée par les deux premières variables principales est de 63,8 %. La qualité de représentation des individus sur le plan principal est généralement très bonne. Le nuage des observations du plan formé par ces deux axes est très éparpillé. Cet éparpillement est davantage plus marqué dans le plan factoriel des axes 1 et 3. La plupart des modalités sont bien représentées dans les différents plans factoriels, en particulier le plan factoriel principal.

Interprétation du premier axe. Les modalités Oui (22,3 %), [1000 - 2000[ (21,2 %) et Sénégalaise (19 %) sont positivement et significativement corrélées avec la première variable principale et seule la modalité Malienne (-20,6 %) a une contribution négative importante avec celle-ci. La Nationalité d’origine est la variable qui a la plus grande contribution absolue à la construction de cet axe (42,9 %). Le premier axe peut être ainsi interprété comme un facteur d’opposition, il répartit les migrants selon leur nationalité d’origine.

Interprétation du second axe. La modalité Moins de 1000 contribue négativement et très fortement (-64,3 %) à la contruction de l’axe factoriel; les modalités 2000 et plus et [1000 – 2000[ sont les seules à avoir une contribution positive significative - respectivement 28,5 % et 5,6 % -. Ces trois modalités sont très bien représentées sur l’axe qui est ainsi spécifique de la variable Montant d’épargne. L’axe est un facteur d’échelle car il range les modalités de cette variable dans l’ordre : Moins de 1000, [1000 – 2000[ et 2000 et plus. Soulignons que cet ordre n’est pas une propriété des données mais il est mis en évidence par l’analyse factorielle.

Interprétation du plan principal. La forme du nuage de points, bien que très dispersé, suggère néanmoins un regroupent des observations en deux principaux groupes. Le premier rassemble les migrants de nationalité sénégalaise ayant généralement contracté un emprunt et dont le montant d’épargne brut se situe entre 1 000 et 2 000 francs par mois. Le second groupe, majoritaire, est composé de migrants maliens qui ont un montant d’épargne brute supérieur ou égal à 2 000 francs par mois et qui sont « créditphobe », c’est-à-dire qu’ils ne demandent pas de crédit.

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Le tableau donne, pour les 4 premiers axes factoriels, les contributions relatives (positives et négatives) des modalités.

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Le tableau est le tableau des effectifs (tableau de Burt) pour les 10 modalités.

Les non-réponses ont été ignorées.

P1 : Oui P2 : Non N1 : Malienne N2 : Sénégalaise M1 : Moins de 1000 M2 : [1000 - 2000[ M3 : 2000 et plus M1 : Moins de 1000 M2 : [1000 - 2000[ M3 : 2000 et plus.

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La carte montre les positions des 10 modalités et les coordonnées des 79 observations.

58.9 % de la variance est expliquée par les deux axes représentés.

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La carte montre les positions des 10 modalités et les coordonnées des 79 observations.

45.3 % de la variance est expliquée par les deux axes représentés.

Classification automatique

Variables : Prêts, Nationalité d’origine (Nationalité d’origin), Montant d’épargne brute (Montant d’épargne _).

Classification obtenue par la méthode des centres mobiles.

3 variables ont été utilisées.

21 observations n’ont pas été prises en compte (non-réponse à l’un des critères)

2 classes ont été identifiées.

Classe n° 1: 60 (60.0 %)

Classe n° 2: 19 (19.0 %)

Observations de la classe ’Classe n° 1’ (60 n°)Répartition (observations) pour la variable ’172.Date retour_T’ :
Modalité Nb. cit. Fréquence
A tout moment 28 46,67 %
Ne sait pas 18 30,00 %
Après la retraite 8 13,33 %
Non-réponse 6 10,00 %
Observations de la classe ’Classe n° 2’ (19 n°)Répartition (observations) pour la variable ’172.Date retour_T’ :
Modalité Nb. cit. Fréquence
A tout moment 7 36,84 %
Après la retraite 5 26,32 %
Ne sait pas 5 26,32 %
Non-réponse 2 10,53 %
Observations de la classe ’Classe n° 1’ (60 n°)Spécificités pour la variable ’172.Date retour_T’ (l’indicateur est la comparaison des fréquences à celles de l’échantillon) :
LOCAL GLOBAL INDICATEUR
Non-réponse 10,00 % 14,00 % - (0,74)
A tout moment 46,67 % 42,00 % + (0,58)
Après la retraite 13,33 % 16,00 % - (0,46)
Ne sait pas 30,00 % 28,00 % + (0,27)
Observations de la classe ’Classe n° 2’ (19 n°)Spécificités pour la variable ’172.Date retour_T’ (l’indicateur est la comparaison des fréquences à celles de l’échantillon) :
LOCAL GLOBAL INDICATEUR
Après la retraite 26,32 % 16,00 % + (1,08)
A tout moment 36,84 % 42,00 % - (0,42)
Non-réponse 10,53 % 14,00 % - (0,41)
Ne sait pas 26,32 % 28,00 % - (0,15)

Les résultats sont peu valides, le nombre d’observations concernées est faible (<30).

Pour affiner cette interprétation par une analyse complémentaire, on procède à une classification automatiques par la méthode des centres mobiles. Cette classification repose sur la variable Date de retour qui sert en même temps de critère de répartition des individus dans les groupes. Les deux classes retenues correspondent exactement aux deux strates définies dans l’analyse factorielle. Le groupe des Sénégalais, moins nombreux mais plus dispendieux et sensible au crédit, est, par rapport à l’échantillon total, beaucoup moins enclin au retour que celui des Maliens, plus économe et « créditphobe ». En effet, 37 % du groupe des migrants sénégalais est décidé à rentrer à tout moment qu’ils sont 47 % chez les migrants maliens.

3. Analyse des correspondances multiples

Variables : Projet réalisé, Date d’entrée en France (Date d’entrée en F_), Date du retour (Date retour_T).

La carte montre les positions des 6 modalités et les coordonnées des 83 observations.

80.8 % de la variance est expliquée par les deux axes représentés.

Les non-réponses ont été ignorées.

17 observations ne sont pas représentées (non-réponse à l’une au moins des questions).

Chaque observation est représentée par un point.

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Les deux principaux facteurs expliquent 80,8 % de la variance totale du nuage. Les 83 observations prises en compte par l’analyse sont bien représentées et couvrent presque tout le champ du plan factoriel. La qualité de représentation des modalités est aussi très bonne.

Interprétation du premier axe. Les modalités Moins de 10 ans et Non sont positivement corrélées avec le premier facteur. Elles ont les contributions positives les plus élevées à la construction de cet axe, respectivement 40,7 % et +19,5 %. La modalité Oui (-16,6 %) est celle qui la contribution négative la plus élevée. L’importance de la contribution absolue cumulée des trois modalités précédentes fait que l’axe factoriel est caractéristique des variables Date d’entrée en France et Projet réalisé. Il oppose les migrants qui ont vécu moins 10 ans en France et qui n’ont pas encore réalisé un projet et ceux qui en ont réalisé au moins un.

Interprétation du second axe. La construction du second axe factoriel repose essentiellement sur les modalités à contribution positive Après la retraite (58,3 %) et Non (15,5 %) et celles à contribution négative Oui (-13,2 %) et A tout moment (-13 %). C’est donc la variable Date de retour qui caractérise ce facteur compte tenu de l’importance de sa contribution totale. Cet axe est, comme le premier, un facteur d’opposition. D’un côté, on a les migrants ayant réalisé au moins un projet qui s’apprêtent à rentrer à tout moment dans leur pays d’origine. Et d’un autre, ceux qui n’ont pas encore réalisé un projet et qui préfèrent rentrer après la retraite.

Interprétation du principal plan factoriel. L’examen à vue du plan 1-2 conduit à distinguer deux principaux groupes d’observations plus ou moins homogènes. Le premier regroupe les migrants ayant les attributs suivants : ils ont vécu moins de 10 ans en France, ils n’ont pas encore réalisé de projet et ils souhaitent rentrer après la retraite. Le second groupe comprend les migrants qui ont séjourné plus de 10 ans en France, qui ont déjà réalisé au moins un projet et qui sont prêts à retourner dans le pays d’origine à tout moment.

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Le tableau donne, pour les 3 premiers axes factoriels, les contributions relatives (positives et négatives) des modalités.

Les non-réponses ont été ignorées.

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Le tableau est le tableau des effectifs (tableau de Burt) pour les 6 modalités.

P1 : Oui P2 : Non D1 : Moins de 10 ans D2 : 10 ans et plus D1 : Après la retraite D2 : A tout moment.

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La carte montre les positions des 6 modalités et les coordonnées des 83 observations.

66.4 % de la variance est expliquée par les deux axes représentés.

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La carte montre les positions des 6 modalités et les coordonnées des 83 observations.

53.0 % de la variance est expliquée par les deux axes représentés.

Classification automatique

Variables : Projet réalisé, Date d’entrée en France (Date d’entrée en F_), Date du retour (Date retour_T).

Classification obtenue par la méthode des centres mobiles.

3 variables ont été utilisées.

17 observations n’ont pas été prises en compte (non-réponse à l’un des critères)

2 classes ont été identifiées.

Classe n° 1011: 45 (45.0 %)011011011Classe n° 2011: 38 (38.0 %)

  • Observations de la classe ’Classe n° 1’ (45 n°)
    Éléments de la variable ’164.Revenu/mois’ :
    • 0 non-réponses

    • Minimum = 0.00, Maximum = 9000.00

    • Moyenne = 6431.82 Ecart-type = 2276.24

    • Somme = 283000 Part = 863.67 %

  • Observations de la classe ’Classe n° 2’ (38 n°)
    Éléments de la variable ’164.Revenu/mois’ :
    • 0 non-réponses

    • Minimum = 0.00, Maximum = 9000.00

    • Moyenne = 4473.68 Ecart-type = 2468.58

    • Somme = 170000 Part = 518.81 %

Observations de la classe ’Classe n° 1’ (45 n°)Spécificités pour la variable ’164.Revenu/mois’ (l’indicateur est le rapport des fréquences) :
LOCAL GLOBAL
Réponses effectives 44 92
Moyennes 6431.82 5521.74
(Test de Student : t = 2.12 ; 1-p = 96.57 %). La différence des moyennes pour ces observations et pour l’ensemble de l’échantillon est significative.
Observations de la classe ’Classe n° 2’ (38 n°)Spécificités pour la variable ’164.Revenu/mois’ (l’indicateur est le rapport des fréquences) :
LOCAL GLOBAL
Réponses effectives 38 92
Moyennes 4473.68 5521.74
(Test de Student : t = 2.20 ; 1-p = 97.22 %). La différence des moyennes pour ces observations et pour l’ensemble de l’échantillon est significative.

Le recours à la classification automatique en deux classes d’immigrés en fonction respectivement du revenu mensuel, de l’épargne mensuelle et du montant des envois permet de compléter l’analyse factorielle. Les deux classes ont presque le même nombre d’effectifs, 38 individus pour la première et 45 pour la seconde. La classification selon la variable revenu mensuel est la seule qui est statistiquement valable car la différence des moyennes pour les observations et pour l’ensemble de l’échantillon est significative. Les immigrés de la première classe, que l’on peut assimiler à ceux du deuxième groupe de l’analyse factorielle, ont un revenu mensuel moyen de 6 432 francs. La seconde classe correspond au premier groupe de l’analyse factorielle. Le revenu mensuel moyen de cette classe est de 4 474 francs. Nous remarquons cependant que les migrants du premier groupe épargnent moins que ceux du second groupe mais sont plus nombreux à faire des transferts d’un montant moyen supérieur à 1 000 francs.