On retrouve ici les théories qui tentent de décortiquer le déterminisme du développement et du non-développement. Il s’agit essentiellement de :
Elle analyse les processus mis en oeuvre dans les relations entre espaces inégalement développés et aboutit, contrairement à la conviction néoclassique, à l’idée que la mobilité des facteurs n’est pas rééquilibrante. Tout d’abord, le facteur travail subit une ponction non neutre dans les pays du Sud. En effet, les migrations, liées aux progrès et aux écarts de salaires, vont priver le Sud de ses techniciens et entrepreneurs aussi bien que de ses jeunes les plus dynamiques. C’est ainsi que les flux de travail vont contribuer à aggraver les problèmes régionaux. On peut en dire autant des mouvements de capitaux. ’La faiblesse de l’initiative capitaliste au Sud, l’absence de marchés financiers ou leur organisation insuffisante, la concentration du système bancaire qui filtre l’épargne en direction des régions centrales, tout cela prive les régions pauvres des capitaux nécessaires à leur développement. Pour Myrdal, (...) la mobilité des biens n’a qu’une utilité limitée en tant que substitut au mouvement des facteurs pour réaliser l’intégration’ (Aydalot, 1985 : 138). Une différence initiale des niveaux de productivité engendre nécessairement un échange inégal ; les facteurs de production, attirés par la perspective d’un revenu monétaire supérieur vont se déplacer en direction des zones privilégiées, accroissant ainsi leurs débouchés. Ainsi se propagent les processus de causalité ’circulative’. La mobilité des facteurs devient un élément déséquilibrant, en dirigeant les facteurs sur les espaces aux technologies les plus avancées. Le processus devient cumulatif. Les pays (zones) riches s’enrichissent davantage et les pays (zones) pauvres deviennent de moins en moins aptes à progresser.